De Olivier Schmidt.
Mise en scène : Olivier Schmidt, assisté de Sophie Larivière.
Avec : Sébastien Ventura, Eddy De Pretto, Julien Veilleux, Mehdi Vigier, Julien Vital, Mathieu Laudrel, Maud Abeloos ou Sandra Bourdonnec, Diane Duquesne, Laura Galidie & Charlotte Pes.
Une comédie musicale explosive et décalée sur le destin du plus sulfureux homme de Cour. Ou quand le musical réinvente la Cour du Roi Soleil.
—- Notre avis : Le frère de Louis XIV est un étrange personnage, plus digne d’intérêt pour sa vie personnelle que pour son poids dans l’Histoire dont il a été soigneusement tenu à l’écart. Le spectacle dresse un tableau intéressant de ce qu’a pu endurer un Fils de France au pied du trône et des liens familiaux et politiques ambigus avec son frère le Roi. Les principaux personnages de l’entourage du Prince sont représentés, dont ses deux femmes et quelques favoris. Il est à noter que les dialogues et les baisers avec les uns et les autres sont explicites : Monsieur, le musical chic choque, donc les âmes sensibles devront s’abstenir. Dans le contexte du Tremplin Théâtre, le spectacle fait un peu amateur par manque de moyens et de place, mais cela rend le jeu des acteurs d’autant plus remarquable. Le texte est bien écrit, intéressant et interprété de façon crédible par une troupe enthousiaste. On prend beaucoup de plaisir à s’imaginer dans un Versailles transposé à une époque moderne. Sauf à être nostalgique de la monarchie, on s’amusera de voir Louis XIV dans un costume de maire républicain, un peu dépassé et plein de respect pour son frère. On ne peut malheureusement pas en dire autant des tableaux chantés : les voix manquent globalement de force et de charme, comme les lyrics du reste, un peu mécaniques. Les musiques sont, quant à elles, issues d’autres comédies musicales (Wicked, The Wizard Of Oz, Dracula) à l’exception de 2 chansons pop reprises en anglais et d’une musique originale de Marie Orlandi pour la dernière scène, la plus aboutie musicalement et visuellement. Au fond, on peut dire que Monsieur, le musical chic s’inscrit dans la veine de la comédie musicale française grand-public, comme Le Roi Soleil, mais fonctionne avant tout par le jeu des acteurs plutôt que par « clips » scéniques. [NDLR: critique parue lors d’une précédente production au Tremplin Théâtre]