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Mona Heftre chante Rezvani

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Piano : Jean-Yves Rivaud
Con­tra­basse : Math­ieu Dalle
Accordéon : Roland Romanelli
Mise en scène : Chloé Perlemuter

A l’oc­ca­sion de la sor­tie de son nou­v­el album Les années Lula, Mona Heftre chante Rez­navi au Théâtre du Renard …

Mona Heftre chante Serge Rez­vani, plus pré­cisé­ment l’amour et ses sou­venirs. Elle évoque avec nos­tal­gie les pas­sions défuntes et celles jamais exprimées. Accom­pa­g­née de trois musi­ciens — un piano, une con­tre­basse et un accordéon — l’artiste reprend des stan­dards de la Nou­velle Vague (début des années 1960) dont Le tour­bil­lon et J’ai la mémoire qui flanche ain­si que des nou­veaux titres tou­jours empreints de poésie.

Le réc­i­tal est à la fois drôle et émou­vant. Mona Heftre dia­logue avec ses musi­ciens et entonne un duo avec le con­tre­bassiste. Elle inter­pelle le pub­lic, s’adresse avec regret au  » Mon­sieur d’en face  » puis con­fie les soucis que lui pro­cure sa meilleure amie. Cette prox­im­ité donne l’im­pres­sion de l’avoir déjà croisée, sur une plage, ou dans un train en par­tance pour l’I­tal­ie, et de la retrou­ver après une longue absence.

Son tim­bre de voix frag­ile évoque les chanteuses de la Nou­velle Vague, ce qui ne nuit en rien à son excel­lente inter­pré­ta­tion. Mona Heftre vit chaque chan­son et fait vibr­er le pub­lic avec elle. Son plaisir de chanter est com­mu­ni­catif. L’artiste occupe l’e­space, elle se promène par­mi les spec­ta­teurs. Elle esquisse quelques pas de danse puis dis­paraît. Si quelques jeux de scènes sont mal­ha­biles, ou la chute des chan­sons par­fois un peu bru­tale, la chanteuse est si émou­vante qu’on ne relève même pas ces mal­adress­es. Les jeux de lumière rap­pel­lent un bal de vil­lage, un soir d’été au bord de la Marne. A la dernière note, au dernier mot, on aimerait que le mir­a­cle se pro­longe encore.