Elle fut l »inoubliable Cosette de la production 91 des Misérables. Ici, elle est accompagnée par celui qui a été le Marius original du même musical à Londres, Michael Ball. Et bien sûr, elle chante plusieurs titres de Boublil et Schönberg, dont le récent Martin Guerre. Mais ce n’est pas ce côté « famille » qui enlève quoi que ce soit au charme de ce CD. Au contraire, entourée de ceux qui lui sont chers, la présence de Marie Zamora n’en est que plus lumineuse et la cohérence de l’album plus grande.
Dotée d’une voix exceptionnelle et d’un vrai tempérament de comédienne, on se languissait de Marie Zamora qui vit désormais en Angleterre, sous des cieux plus cléments pour les amateurs de musicals. On ne peut donc que se réjouir de ce premier album qui va la ramener pour (au moins) quelques temps chez nous.
Le choix des titres est parfois un peu surprenant, les plus réussis étant globalement ceux tirés de comédies musicales scéniques. Mais pourquoi enregistrer après Céline Dion la chanson de Titanic ? Les extraits du Fantôme de l’opéra d’Andrew Lloyd Webber bénéficient de la voix d’or de Michael Ball. Deux belles surprises : la chanson d’amour du Roi lion dans une adaptation française (signée Alain Boublil) très supérieure à celle du film et le classique « You’ll Never Walk Alone » de Rodgers et Hammerstein.
Il est courant que les divas du West End et de Broadway enregistrent des disques mêlant ainsi pop et musical. Souhaitons qu’avec cet album, Marie Zamora, qui n’a pas encore ce statut chez nous, trouve le public que sa voix mérite.