Comment est venue l’idée d’adapter Hairspray (le film de John Waters) en comédie musicale pour la scène ?
La productrice Margo Lion venait juste de produire un flop à Broadway. Elle s’est mise dans son lit, malade comme un chien, avec une pile de DVD pour se remonter le moral. Dix minutes après le début de Hairspray, elle s’est dit « C’est ma prochaine comédie musicale ! »
Dieu merci, elle m’a appelé pour l’écrire !
Quel est votre souvenir le plus marquant de cette expérience ?
Chaque moment de la création du spectacle fut une joie immense. A la première, j’étais debout à un bout de la scène, et j’ai fait un discours honorant John Waters [NDLR : réalisateur du film original], Divine et Ricki Lake [NDDLR : acteurs originaux], ainsi que tous les amis que Scott [NDRL : Scott Whitman, co-parolier] et moi avons perdus à cause du SIDA et qui auraient été si heureux d’être là. J’espère qu’ils nous regardaient du haut du balcon.
Aujourd’hui, le spectacle est adapté au cinéma. Selon vous, quel est le challenge le plus difficile quand on adapte un spectacle à l’écran ?
Ne pas foirer ! Il faut savoir accueillir de nouveaux collaborateurs et leur donner de la marge pour faire ce qu’ils doivent faire. Il ne faut pas s’accrocher aux choses en disant « Mais ce n’est pas comme ça qu’on faisait à Broadway ! ». Et il faut s’assurer que le film n’est pas juste une captation coûteuse du spectacle de Broadway.
Quel est votre moment préféré du film ?
J’aime la scène de Travolta juste avant « Welcome To The 60’s », où on voit Edna s’enthousiasmer puis laisser la piètre estime qu’elle a d’elle-même l’empêcher de savourer le moment. Je pense que le jeu de Travolta dans cette scène est époustouflant.
J’aime aussi le numéro « Run And Tell That » où Elijah Kelly, le comédien, saute dans tous les sens et nous prouve qu’il est une future superstar !
Pensez-vous que les comédies musicales reviennent à la mode à Hollywood ?
Vous ne trouvez pas qu’elles sont en train de se frayer leur petit chemin ? Si elles sont de qualité, le public va suivre, mais elles doivent absolument être faites par des gens qui aiment et comprennent ce genre. On ne peut pas faire semblant.
Vous préparez actuellement l’adaptation en comédie musicale, pour la scène, de Catch Me If You Can (Attrape-moi si tu peux) (le film de Steven Spielberg). Pouvez-vous nous en parler ?
En fait, aujourd’hui même, nous avons une présentation de Catch Me If You Can après deux semaines de workshop qui ont permis à l’équipe créative de tester notre spectacle avec les acteurs. Après la présentation d’aujourd’hui, une décision va être prise concernant le futur de ce projet. Souhaitez-nous bonne chance !