Accueil Rencontre Marc Shaiman — Un Hairspray qui décoiffe !

Marc Shaiman — Un Hairspray qui décoiffe !

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Marc Shaiman ©DR
Marc Shaiman ©DR

Com­ment est venue l’idée d’adapter Hair­spray (le film de John Waters) en comédie musi­cale pour la scène ?
La pro­duc­trice Mar­go Lion venait juste de pro­duire un flop à Broad­way. Elle s’est mise dans son lit, malade comme un chien, avec une pile de DVD pour se remon­ter le moral. Dix min­utes après le début de Hair­spray, elle s’est dit « C’est ma prochaine comédie musicale ! »
Dieu mer­ci, elle m’a appelé pour l’écrire !

Quel est votre sou­venir le plus mar­quant de cette expérience ?
Chaque moment de la créa­tion du spec­ta­cle fut une joie immense. A la pre­mière, j’é­tais debout à un bout de la scène, et j’ai fait un dis­cours hon­o­rant John Waters [NDLR : réal­isa­teur du film orig­i­nal], Divine et Ric­ki Lake [NDDLR : acteurs orig­in­aux], ain­si que tous les amis que Scott [NDRL : Scott Whit­man, co-paroli­er] et moi avons per­dus à cause du SIDA et qui auraient été si heureux d’être là. J’e­spère qu’ils nous regar­daient du haut du balcon.

Aujour­d’hui, le spec­ta­cle est adap­té au ciné­ma. Selon vous, quel est le chal­lenge le plus dif­fi­cile quand on adapte un spec­ta­cle à l’écran ?
Ne pas foir­er ! Il faut savoir accueil­lir de nou­veaux col­lab­o­ra­teurs et leur don­ner de la marge pour faire ce qu’ils doivent faire. Il ne faut pas s’ac­crocher aux choses en dis­ant « Mais ce n’est pas comme ça qu’on fai­sait à Broad­way ! ». Et il faut s’as­sur­er que le film n’est pas juste une cap­ta­tion coû­teuse du spec­ta­cle de Broadway.

John Travolta dans Hairspray ©DR
John Tra­vol­ta dans Hair­spray ©DR

Quel est votre moment préféré du film ?
J’aime la scène de Tra­vol­ta juste avant « Wel­come To The 60’s », où on voit Edna s’en­t­hou­si­as­mer puis laiss­er la piètre estime qu’elle a d’elle-même l’empêcher de savour­er le moment. Je pense que le jeu de Tra­vol­ta dans cette scène est époustouflant.
J’aime aus­si le numéro « Run And Tell That » où Eli­jah Kel­ly, le comé­di­en, saute dans tous les sens et nous prou­ve qu’il est une future superstar !

Pensez-vous que les comédies musi­cales revi­en­nent à la mode à Hollywood ?
Vous ne trou­vez pas qu’elles sont en train de se fray­er leur petit chemin ? Si elles sont de qual­ité, le pub­lic va suiv­re, mais elles doivent absol­u­ment être faites par des gens qui aiment et com­pren­nent ce genre. On ne peut pas faire semblant.

Vous pré­parez actuelle­ment l’adap­ta­tion en comédie musi­cale, pour la scène, de Catch Me If You Can (Attrape-moi si tu peux) (le film de Steven Spiel­berg). Pou­vez-vous nous en parler ?
En fait, aujour­d’hui même, nous avons une présen­ta­tion de Catch Me If You Can après deux semaines de work­shop qui ont per­mis à l’équipe créa­tive de tester notre spec­ta­cle avec les acteurs. Après la présen­ta­tion d’au­jour­d’hui, une déci­sion va être prise con­cer­nant le futur de ce pro­jet. Souhaitez-nous bonne chance !