Créée en 1999 à Londres, Mamma Mia !, la comédie musicale basée sur les chansons d’ABBA, a depuis fait le tour du monde en séduisant les spectateurs des quatre coins de la planète, de New York à Tokyo en passant par Paris. Il semblait naturel que ce triomphe s’immortalise sur grand écran, suivant la voie tracée par quelques succès récents tels que Chicago ou Hairspray. C’est désormais chose faite avec Mamma Mia ! Le film qui sortira le 10 septembre prochain.
Pour ce passage sur grand écran, Judy Craymer, la productrice du film, également productrice du spectacle, a conservé une bonne partie de son équipe créatrice originale. Ainsi Catherine Johnson a adapté son propre livret, tandis que Phyllida Lloyd, metteur en scène du spectacle, s’est vue confier la réalisation du film.
De fait, on reste définitivement fidèle à l’esprit du spectacle : l’humour est bon enfant, l’énergie est communicative et la musique d’ABBA est toujours aussi entraînante.
Quelques chansons ont été coupées pour fluidifier l’action, certains personnages secondaires ont été légèrement développés, mais de façon générale les adeptes du spectacle tout comme les néophytes (re)trouveront cet esprit fun et léger qui caractérise Mamma Mia !.
« Mamma Mia ! a toujours été un film, déclare Phyllida Lloyd dans le dossier de presse. Situé dans un décor magique, le projet cherchait à sortir de scène pour conquérir l’écran. Il s’est juste échappé de lui-même. »
Et au sens propre du terme, le film s’est échappé vers de magnifiques extérieurs. Si une partie du tournage a eu lieu en studio, on retiendra surtout les splendides séquences tournées sur les îles grecques. Ce décor de ciel, de soleil et de mer est un personnage à part entière et contribue à la légèreté du film.
Mamma Mia ! Le film est également l’occasion de découvrir une jolie brochette d’acteurs dans un registre inhabituel. On savait Meryl Streep à l’aise dans la comédie, notamment depuis sa composition dans Le diable s’habille en Prada. On la retrouve ici chanteuse, danseuse (voire acrobate !), pleine d’énergie et d’humanité.
Elle est entourée d’une distribution éclectique liée néanmoins par un point commun : une bonne humeur palpable !
« Le plus grand plaisir fut de travailler avec les autres acteurs, raconte Colin Firth. L’inspiration parfois venait juste parce que nous nous amusions. »
« L’expérience a été totalement libératrice, ajoute Stellan Skarsgård. Tout ce qu’il y a à faire, c’est de se laisser aller et d’y prendre plaisir. »
C’est une conclusion que l’on a envie de reprendre à son compte en tant que spectateur : se laisser aller et prendre du plaisir !