Paul Garrington, metteur en scène
Dans chaque pays où Mamma Mia! est monté, c’est toujours une aventure pour moi de voir ce qui va être différent. Je pense que généralement, la différence vient surtout du cast. Je dois les écouter, voir comment ils vont interpréter les chansons. D’après ce que j’ai pu voir ici jusqu’à présent, les Français sont très créatifs, intelligents et incroyablement passionnés. Je pense que les éléments émotionnels de l’histoire seront très forts. J’ai aussi la chance d’avoir ici de très bons acteurs comiques. L’humour du spectacle devrait vraiment bien marcher. Je suis très excité !
Ce qui est bien quand on travaille sur Mamma Mia!, c’est que c’est un spectacle très positif, qui donne la pêche. Du coup, l’atmosphère est toujours ludique.
Stéphane Laporte, adaptateur du livret
On a beaucoup travaillé ensemble avec Nicolas Nebot (adaptateur des chansons). Dès le début, on a tout fait pour que le passage de l’un à l’autre soit le plus fluide possible, que les personnages aient la même façon de s’exprimer que ce soit en parlant ou en chantant. Comme sur Le Roi Lion, quand on s’embarque sur une mise en scène qui existe déjà, forcément on est tenu par des contraintes de dialogues. Il y a certains mots qu’Abba veut voir dans le monde entier. Les gens qui ont vu le spectacle à Londres ne seront pas dépaysés par la production parisienne. Il n’y a pas vraiment de rajouts ou de modifications dans la version française.
Claire Guyot, interprète du rôle de Donna
Je ne connaissais pas le spectacle. Je suis une très mauvaise élève car je n’avais jamais écouté Abba quand j’étais jeune. J’ai la chance en même temps de tout découvrir de l’intérieur. Je découvre les chansons directement en français car je ne les connaissais pas en anglais. Tout le monde me traite d’extra-terrestre, me dit « Sur quelle planète vis-tu ? Tu n’as jamais écouté de Abba ? ». Mais je dois reconnaître que c’est très très bien écrit, c’est magique. Après j’irai peut-être écouter les versions anglaises. Je fais le parcours inverse !
Aujourd’hui, je suis dans un double état, c’est à dire un grand état de fatigue physique et mental parce que j’ai dû mémoriser beaucoup de choses en très peu de temps et que je dors peu, et en même temps un état d’euphorie, de magie et de cadeau de Noël avant l’heure. C’est précieux d’être sur ce spectacle, de faire partie de cette troupe magnifique, d’être entourée par tous ces gens qui sont tous aussi formidables les uns que les autres. Je trouve que c’est vraiment une chance extraordinaire que j’ai eue.
Jérôme Pradon, interprète du rôle de Sam
Je suis dans un état fébrile. On a envie d’attaquer là, on est sur la dernière ligne droite.
Les répétitions se sont très bien passées, mouvementées, très intenses. On a beaucoup travaillé avec nos deux adaptateurs pour arrondir les angles, ils ont fait un travail magnifique. L’adaptation est formidable, je me demandais ce que ça allait donner, ça fonctionne et sur toute la longueur.
C’est ma première comédie musicale pop mais je joue quand même, comme souvent, le mec qui se pose des questions, qui a des problèmes psychologiques. C’est très bien que je sois dans un spectacle comme ça qui est léger. Mais ce n’est pas que ça. C’est une vraie histoire, avec des rapports très émouvants entre tous ces personnages. Ce qui est intelligent dans la façon dont c’est écrit c’est que ce sont des situations qui parlent aux gens, c’est très fédérateur. C’est une histoire très populaire et très belle.
Dan Menasche et Gaëlle Gauthier, interprètes des rôles de Sky et Sophie
Gaëlle Gauthier : On est encore dans le travail pour l’instant, heureusement, ce qui fait qu’on ne pense pas trop à la pression, donc à la peur qu’elle peut engendrer…
Dan Menasche : Bien sûr, on a un peu peur mais c’est normal, et c’est pour ça qu’on fait ce métier. On aime ça aussi prendre des risques. Et puis, on n’en prend pas tant que ça puisqu’il y a une équipe qui nous entoure, on est donc très bien préparés. Et puis, on a hâte de se confronter, de partager tout ça avec le public.
Gaëlle Gauthier : C’est un peu le même spectacle qu’à Londres avec les mêmes scènes, les mêmes chansons, les mêmes rôles…
Dan Menasche : …sauf qu’on a eu la chance d’avoir un metteur en scène très à l’écoute de nos propositions. C’est vraiment un bonheur qu’on ait pu amener des choses propres à nous.
Laurent Bentata, producteur
On est ravis, les spectateurs qui n’ont pas pu résister à Mamma Mia! sont déjà nombreux, on a vendu 100.000 billets. Honnêtement on ne s’attendait pas à en vendre si vite, surtout que la communication n’a pas encore commencé. On est ravis aussi de la qualité de la troupe et du travail artistique effectué.
La troupe est une vraie famille qui regroupe deux générations. Je crois qu’elle sera à l’image du public qu’on aura dans la salle, à savoir transgénérationnel. J’espère que le public aura autant de bonheur que nous en avons à travailler sur ce spectacle.