Quelle est votre formation ?
J’ai commencé la musique dès l’âge de six ans et j’ai intégré le Conservatoire où j’ai appris le piano et le solfège pendant onze ans. J’ai toujours baigné dans un univers artistique car mes parents sont musiciens. Me lancer dans le métier s’est fait très naturellement. Je savais déjà à douze ans que je voulais être chanteuse !
Quel est votre parcours professionnel ?
J’ai commencé très jeune à faire des voix de dessins animés, de publicités ou de contes pour enfants. J’ai écrit et composé mes premières chansons à douze ans ! J’ai participé à des albums pour Michel Sardou, Notre Dame de Paris, Le Petit Prince, et fait des choeurs sur scène pour Liane Foly, Maurane, Garou et Florent Pagny.
Je suis passée de la chanson à la comédie musicale au fil des opportunités qui se sont présentées. Mon expérience chez Roger Louret durant un an et demi, m’a beaucoup enrichie et marquée aussi. Nous jouions sur scène La Fièvre des Années 80 et préparions en même temps les émissions télé Les Années Tubes : un vrai marathon !
Concernant la comédie, j’ai appris sur le tas. J’ai eu la chance de rencontrer des metteurs en scène qui m’ont fait confiance. J’ai ainsi joué Luisa dans Les Fantasticks, mis en scène par Roberto Salomon, et ensuite Amalia dans Rendez-vous en show case, mis en scène par Jean-Luc Revol.
Je m’épanouis dans l’éclectisme. J’adore passer d’un univers à un autre, de la comédie au chant, du classique au jazz, de la chanson à la comédie musicale.
Vous avez joué dans Chance au Lucernaire, qu’est-ce que cette expérience vous a apporté de particulier ?
C’est un vrai plaisir d’interpréter le rôle de Kate car elle est complètement déjantée et son registre musical est le jazz, un style que j’adore. Je me suis vraiment éclaté sur scène.
Comment avez-vous rencontré les auteurs des 7 péchés capitaux ?
Je ne connaissais pas personnellement Fredérick Strouck, mais nous nous étions croisés à plusieurs reprises, lors d’auditions, et nous y avions apprécié nos performances artistiques respectives. Un jour, il m’a appelée pour me proposer d’auditionner pour le rôle de Ruth.
Parlez-nous de votre personnage de Ruth
J’interprète le rôle de Ruth, une bourgeoise avare et nymphomane. Elle a le vice en elle et ferait n’importe quoi pour de l’argent. Elle a cependant des principes…
Comment gérez-vous le côté parodique du personnage ? N’avez-vous pas peur d’en faire trop ?
Le défi dans ce genre de rôle caricatural, c’est de trouver la sincérité du personnage. Je veux éviter de sombrer dans les clichés en faisant apparaître les différentes facettes de Ruth, en montrant des failles, sa sensibilité. C’est un travail intéressant.
Ruth représente l’avarice dans le spectacle, et vous, quel est votre rapport à l’argent ?
Je pense qu’il ne faut pas faire ce métier si on aime l’argent ! Évidemment, j’apprécie quand j’en ai mais sinon, je m’adapte. Mon plus grand bonheur, c’est d’avoir pu choisir ce métier et d’en vivre. La liberté ‚ça ne s’achète pas. D’ailleurs, mes choix artistiques sont plus influencés par la qualité des rencontres que je peux faire que par le montant de mon cachet.
Quels sont vos projets, vos envies ?
J’aimerais refaire des concerts avec mes chansons, sortir un album, continuer à défendre des rôles riches et variés dans de belles comédies musicales la saison prochaine… Enfin, être sur scène quoi qu’il advienne !