La tal­entueuse Ann’­So que vous avez pu applaudir dans Ali Baba pro­pose, avec cet album déli­cat, une nou­velle vision de 12 chan­sons de la longue dame brune (plus une ver­sion orches­trale de « L’Aigle Noir »). Elles ne se sont jamais ren­con­trées, mais comme pour beau­coup Bar­bara a comp­té énor­mé­ment dans la vie de la jeune inter­prète. Roland Romanel­li, com­plice de la diva pen­dant de nom­breuses années, a conçu des arrange­ments inédits puisque toutes les chan­sons sont inter­prétées par un orchestre sym­phonique. Loin de noy­er la déli­catesse des textes et des mélodies, cette nou­velle approche ren­force leur impact et per­met de redé­cou­vrir ces petits tré­sors que sont « Ce matin là », « Ni belle, ni bonne », « Nantes » ou encore « Dis, quand revien­dras-tu » qui ouvre l’al­bum. Le choix des chan­sons, qui ne se borne pas aux « incon­tourn­ables », est judi­cieux. Loin de car­i­ca­tur­er Bar­bara dans une image de femme noire et déprimée, comme cer­tains ont eu ten­dance à le faire, cette sélec­tion prou­ve bien au con­traire toute la vital­ité des textes et l’hu­mour sou­vent présent. Un très bel hom­mage discographique qui se pour­suiv­ra par un spectacle.

A coup sûr, un disque que Bar­bara aurait aimé.