Accueil Talent à suivre Lucie Bernardoni : « Faites l’amour, pas la guerre »

Lucie Bernardoni : « Faites l’amour, pas la guerre »

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Lucie Bernar­doni

Lucie Bernar­doni, com­ment vous êtes-vous retrou­vée dans un pro­jet de comédie musicale ?
Hair est effec­tive­ment ma pre­mière expéri­ence en comédie musi­cale. J’ai tout sim­ple­ment envoyé mon CV suite à une annonce de cast­ing parue sur Regard en Coulisse. Syl­vain Mey­ni­ac, le met­teur en scène, m’a choisie à l’issue de cette audi­tion et m’a présen­té le pro­jet. J’ai été très touchée de la con­fi­ance qu’on m’a accordée.

Qu’est-ce qui vous a plu dans le projet ?
C’est un vrai saut dans les années 70. Cette ver­sion se rap­proche de l’originale avec Julien Clerc. Musi­cale­ment, les arrange­ments se rap­prochent de ceux de l’époque et les musiques sont inter­prétées par qua­tre musi­ciens sur scène.

Vous con­naissiez déjà cette œuvre ?
Oui, je l’avais vue en 1998 à Mogador (j’avais 11 ans à l’époque) et l’ambiance générale m’avait déjà beau­coup plu. Je suis très sen­si­ble au mes­sage véhiculé dans ce spec­ta­cle. « Faites l’amour… pas la guerre ». Dans cette pro­duc­tion, ce leit­mo­tiv a une réso­nance par­ti­c­ulière : 30 % des béné­fices nets sont rever­sés au Sidac­tion. Du coup, le mes­sage que nous por­tons évoque à la fois la lutte con­tre la guerre, mais égale­ment con­tre le SIDA.

Com­ment avez-vous appréhendé le rôle de Sheila ?
Le met­teur en scène nous a lais­sés très libres dans nos inter­pré­ta­tions. Cha­cun a pu pro­pos­er des choses et apporter sa per­son­nal­ité à son per­son­nage. Du coup, Sheila est un per­son­nage qui me ressem­ble beau­coup. Elle porte beau­coup de mes con­vic­tions. Jouer son rôle est assez naturel pour moi.

C’est la pre­mière fois qu’on vous voit jouer dans une comédie musi­cale. C’est un genre que vous aimez ?
Oui, c’est un exer­ci­ce que je n’avais pas eu le temps, ni l’envie, d’approcher jusque-là. J’étais con­cen­trée sur mes pro­jets per­son­nels, avec notam­ment la sor­tie de mon album. Mais j’adore cette expéri­ence. J’ai envie de con­tin­uer à tra­vailler en troupe en met­tant mon ego de côté. On apprend beau­coup très très vite.

Avec le recul, pensez-vous que la Star Acad­e­my a été béné­fique ou non pour votre carrière ?
Le fait de faire la Star Acad­e­my m’a per­mis de faire cer­taines ren­con­tres artis­tiques que je n’aurais pas faites toute seule. Donc je n’ai aucun regret et j’assume totale­ment ma par­tic­i­pa­tion. Main­tenant, elle m’a égale­ment fer­mé des portes pro­fes­sion­nelles. Il y a cer­tains cast­ings où je ne suis pas écoutée juste à cause de cette éti­quette. C’est par­fois com­pliqué à gér­er et con­tra­dic­toire. J’ai fait la Star Ac pour me for­mer artis­tique­ment et je suis rejetée à cer­tains cast­ings pour cette raison…

Votre album “Mélan­cos­mi­aque” a été pro­duit chez Aka­mu­sic, un label par­tic­i­patif belge. Les majors ne vous ont pas suivie ?
Je dirais plutôt qu’elles ne m’ont pas atten­due ! Il faut remet­tre les choses dans leur con­texte. Quand je suis sor­tie de la Star Ac, je n’avais que dix-sept ans. Je n’avais pas de pro­jet artis­tique abouti. Je n’étais pas prête. Alors j’ai écrit, j’ai fait des con­certs. La con­jonc­ture était dif­fi­cile… Quand j’ai fait le choix d’aller chez Aka­mu­sic, c’était un risque, mais il fal­lait le pren­dre. Au final, j’étais ravie car les gens qui ne me con­nais­saient pas ont appré­cié tout le chemin artis­tique par­cou­ru. J’ai récolté 50 000 euros en 16 jours ! J’ai pu enreg­istr­er dans un stu­dio assez grand avec des cordes, des cuiv­res, et réalis­er un album aux sonorités jazzy.

Vous avez écrit les textes de tout l’album ?
Sur les dix titres, j’en ai écrit huit. Pas­cal Lafa et Pedro Alvès ont com­posé les chan­sons. Cha­cun appor­tait ce que l’autre n’avait pas. C’est un vrai mélange qui me plaît beau­coup. J’ai mis trois ans et demi à faire aboutir ce pro­jet. Il me fal­lait le temps de tout trou­ver : le style, l’écriture des chan­sons, les arrange­ments… Je n’avais pas de pres­sion. J’étais libre de faire ce que je voulais. Aujourd’hui, je suis con­tente du résul­tat et je suis fière de le défendre. Quand les gens aiment, je suis très touchée car j’y ai mis beau­coup de moi.

Vous avez tourné un clip sul­fureux pour le pro­mou­voir. Pourquoi ce choix ?
J’avais une réelle envie de tourn­er une belle scène d’amour, bien tournée, pas vul­gaire. C’était décalé. Le clip a effec­tive­ment fait par­ler de lui en occul­tant par­fois l’album, mais j’assume totale­ment ce choix.

Vous avez des pro­jets en vue ?
Oui, j’ai un con­cert prévu à Paris cet été dont la date est encore à con­firmer et une tournée prévue partout en France et en Bel­gique pour la fin d’année 2011 et début 2012 pour pro­mou­voir l’album. Et puis, j’ai hâte de voir com­ment Hair va marcher. Je suis très attachée à mon rôle. Il est ques­tion d’une reprise à la ren­trée. J’attends de voir. J’ai très envie de con­tin­uer dans la comédie musi­cale. En atten­dant, l’écriture de mon sec­ond album est lancée…