Loulou (Critique)

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Auteur : Gré­goire Solotareff

Artistes : Gia­da Mel­ley, Mar­i­on Mon­nier, Philippe Monge

Met­teur en scène : Gia­da Mel­ley, Mar­i­on Monnier

C’est l’his­toire d’une ami­tié improb­a­ble entre un loup et un lapin…

Une réflex­ion très per­ti­nente sur les a pri­ori que mal­heureuse­ment notre édu­ca­tion ou notre envi­ron­nement relayent et qui nous empêchent par­fois de faire des ren­con­tres inoubliables.

Ce spec­ta­cle qui s’adresse aux enfants entre 4 et 8 ans est pluri-artis­tique. Il mélange chant, danse, théâtre, mar­i­on­nettes, ombres chi­nois­es et musique en direct !

Notre avis :

Si vous avez aimé le livre Loulou écrit par Gré­goire Solotar­eff, vous ne pour­rez pas rester indif­férent à cette adap­ta­tion théâ­trale. Plusieurs formes d’art sont mis­es au ser­vice de l’histoire : mar­i­on­nettes, ombres chi­nois­es, musique, effets lumineux etc…
Dès l’ouverture, on ne peut qu’apprécier l’esthétisme des décors et des mar­i­on­nettes. Chaque élé­ment pos­sède une dimen­sion poé­tique : l’arbre de Tom très fleuri, le sol jonché de feuilles, de fleurs et de carottes, le ter­ri­er etc. Les deux comé­di­ennes manip­u­lent les mar­i­on­nettes à la vue du pub­lic, mais il suf­fit de quelques min­utes pour les oubli­er. Elles passent de la scène aux ombres chi­nois­es avec une flu­id­ité décon­cer­tante. Men­tion spé­ciale aux ombres chi­nois­es très créa­tives visuelle­ment et à leur mise en scène pleine d’humour. La musique est extrême­ment présente. Philippe Mon­ge, alterne les séquences gaies à la flûte aux séquences plus som­bres à la con­tre­basse. Les thèmes plutôt con­tem­po­rains et aux accents jazzy don­nent une dimen­sion assez grave au réc­it. Les séquences qui font peur sont du coup très effrayantes et la pièce peine quelque fois à retrou­ver sa légèreté. Néan­moins, la justesse du jeu des comé­di­ennes touche la sen­si­bil­ité des spec­ta­teurs en plein cœur et emmène le pub­lic jusqu’au bout.
Au final, ce spec­ta­cle est une adap­ta­tion très orig­i­nale et très réussie du livre Loulou qui mérite large­ment le détour par la Man­u­fac­ture des Abesses.