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Leurs dix ans !

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Fab­rice Aboulk­er, compositeur :
J’ai beau­coup aimé Créa­tures, que j’ai trou­vé drôle, per­son­nel et ambitieux, même s’il était fait avec des bouts de ficelle, ain­si que Le Cabaret des Hommes Per­dus, dont j’ai beau­coup aimé les per­son­nages. Je me suis lais­sé emporter par le sujet qui n’é­tait pas facile, qui pou­vait être glauque et qui pour­tant m’a beau­coup touché.

Lau­rent Ban, comédien :
Apres plusieurs années de gross­es pro­duc­tions où tout à coup le dis­cours mar­ket­ing pas­sait avant l’artis­tique, Chance est arrivé pour me rabi­bocher avec la scène. J’ai retrou­vé l’essence même du spec­ta­cle musi­cal comme je l’aime, avec des artistes tal­entueux et hum­bles, et un mec comme Hervé Devold­er qui se donne corps et âme à ses créa­tions. Faire Chance en ver­sion acous­tique au Lucer­naire en mars 2004 m’a sauvé la vie et l’e­sprit et redonné envie de con­tin­uer mon métier.

Gré­gori Baquet, comédien : 
Enfin, la comédie musi­cale prend la place qui lui est due. Ca n’est pas trop tôt. On com­mence enfin a com­pren­dre qu’il est pos­si­ble d’écrire, com­pos­er, chanter, danser, jouer la comédie, même lorsque l’on n’est pas anglais ou améri­cain. Hervé Devold­er, Alex Bon­stein, Patrick Laviosa, entre autres, ain­si que des inter­prètes comme Fabi­an Richard ou Lau­rent Ban par­ticipent à ce renou­veau du genre dans notre pays.

Olivi­er Bénézech, met­teur en scène :
Pour l’événe­ment : Diva au print­emps dernier à la Car­toucherie, pre­mière véri­ta­ble ren­con­tre de théâtre musi­cal. Et si je dois citer un autre événe­ment, c’est bien la créa­tion de Regard en Coulisse…
Pour l’oeu­vre, c’est Créa­tures.
Pour la per­son­nal­ité, c’est Alexan­dre Bon­stein (pour Créa­tures, mais aus­si son tra­vail d’ac­teur dans Le Cabaret des Hommes Per­dus et sa créa­tion Chi­enne).

Bruno Berberes, directeur de casting :
Dif­fi­cile d’être juge et par­tie ! Je cit­erais : Les Dix com­man­de­ments (comme tous les pre­miers amours …), Le Roi Soleil et à venir Mozart très promet­teur, qui va cer­taine­ment défini­tive­ment réc­on­cili­er tous les amoureux de la comédie musi­cale sous toutes ses formes. Evidem­ment, j’ai une pas­sion totale pour les Créa­tures qui m’ont accueil­lis dans leur cauchemars ros­es, je cit­erai aus­si l’aven­ture humaine fan­tas­tique des Hors la loi, Broad­way sur Seine avec Un Vio­lon sur le toit et une men­tion spé­ciale à L’Ul­time ren­dez vous.

Sinan Bertrand, comédien :
En toute hon­nêteté, les spec­ta­cles qui m’ont le plus mar­qué sont ceux sur lesquels j’ai tra­vail­lé. Des aven­tures artis­tiques, humaines et même je dirais famil­iales. Par­mi cela Ali Baba, Créa­tures et Le Cabaret des Hommes Per­dus. Sinon, les événe­ments qui m’ont mar­qué en tant que spec­ta­teur ? Fos­se, West Side Sto­ry et On The Town au Théâtre du Châtelet (désolé d’aimer le tra­vail bien fait a l’anglo-saxonne).

Alexan­dre Bon­stein, comé­di­en, auteur :
Ça n’est pas que j’ac­corde une énorme impor­tance aux trophées, mais j’ai été mar­qué par le fait que Chris­t­ian Siméon ait rem­porté en 2007 le Molière du meilleur auteur pour une comédie musi­cale (Le Cabaret des Hommes Per­dus).
Sachant que la caté­gorie « théâtre musi­cal » avait été rayée des listes les années précé­dentes et que jamais un musi­cal n’avait gag­né ce prix-là, ça me donne pas mal d’e­spoir quant à l’in­térêt du pub­lic et de la pro­fes­sion pour notre métier.

Olivi­er Bre­it­man, comédien :
Depuis ces dix dernières années, je me rends compte que Patrick Laviosa était présent lors de mes meilleures sur­pris­es et ent­hou­si­asmes de théâtre musical.
Après avoir eu l’hon­neur d’être moi-même accom­pa­g­né par son piano chez Jean-Luc Revol ou Gildas Bour­det, j’ai com­mencé à entrevoir son univers éclectique.
Il m’a aus­si per­mis de décou­vrir dès le début les fab­uleuses Créa­tures d’Alexan­dre Bon­stein dont il fai­sait par­tie, et surtout bien sûr Le Cabaret des Hommes Per­dus, spec­ta­cle si atyp­ique et a pri­ori peu con­sen­suel. Pour­tant, grâce à l’in­tel­li­gence et la finesse de sa com­po­si­tion, et bien sûr à l’im­per­ti­nence joyeuse et les idées folles de Jean-Luc Revol, ce cabaret a encore prou­vé qu’il ne faut pas hésiter de se lancer avec pas­sion dans un spec­ta­cle à pre­mière vue plutôt mar­gin­al et original…

David Eguren, comédien :
Mon âme de comé­di­en vibre lorsque j’en­tre dans un théâtre et que je prends place face au rideau qui soudain s’ou­vre dans un éclat musi­cal ! Ce sont les mis­es en scène de Jean-Louis Grin­da et la ver­sion de Irma la douce de Savary qui m’ont le plus mar­qué ces dernières années.

Jean-Michel Fournereau, comé­di­en, met­teur en scène, directeur artis­tique du fes­ti­val Not’en Bulles d’Auray :
Mon sou­venir le plus fort de ces dernières années est un spec­ta­cle très atyp­ique : Voy­age d’hiv­er de et avec Ilka Schön­bein, une mar­i­on­net­tiste, danseuse, actrice qui crée des tableaux d’une émo­tion et d’une force incroy­ables, sur les mélodies de Schu­bert, avec un chanteur haute-con­tre et un accordéon. Ca ne ressem­ble absol­u­ment à rien de ce qu’on aurait pu enten­dre ou voir ailleurs, les images ne vous quit­tent plus, c’est tout sim­ple­ment bouleversant!
J’au­rais aus­si aimé citer Amélie Munier, superbe inter­prète de Grease ain­si que Le Cabaret des Hommes Per­dus, un spec­ta­cle pour lequel j’ai une ten­dresse par­ti­c­ulière, et pour ses inter­prètes géniaux.

Isabelle Georges, comédienne :
Tout d’abord, quelle joie de voir que les comédies musi­cales et les spec­ta­cles musi­caux sont de plus en plus présents sur la scène parisienne.
Ensuite, cha­peau pour toutes les créa­tions qui occu­pent enfin le devant de la scène : Créa­tures, L’ul­time ren­dez-vous, le cabaret des hommes per­dus, L’Opéra de Sarah, Les hors la loi, Jusqu’aux dents ou Panique à bord… et j’en oublie !
Enfin, il y a de mag­nifiques inter­prètes de comédie musi­cale avec un coup de coeur pour deux inter­prètes en par­ti­c­uli­er : Marie Rug­geri dans son spec­ta­cle Vagabonde et Amélie Munier, leader des Pink Ladies, dans Grease !

Alyssa Landry, comé­di­enne, auteur :
Dif­fi­cile de citer un seul spec­ta­cle, une seule per­son­ne sur dix ans ! Il y a tant de spec­ta­cles qui démon­trent un renou­veau dans notre genre préféré : je pense à Créa­tures, Le Cabaret des Hommes Per­dus, L’Ul­time Ren­dez-Vous, Panique à Bord, et une men­tion par­ti­c­ulière pour L’Opéra de Sarah qui m’a éblouie, autant par l’écri­t­ure d’Alain que par la per­for­mance de Jérôme. Autant de pièces orig­i­nales qui me don­nent le vrai espoir de voir renaître la comédie musi­cale française. Un dernier mot. Avec ma copine Yvonne, nous avons été ravies de la presta­tion de Hugh Jack­man aux Oscars. Quand il lance « The musi­cal is back », il par­le pour nous : la comédie musi­cale française est bien de retour !

Stéphane Laporte, auteur, adaptateur :
La per­son­ne qui m’a le plus mar­qué au cours de ces dix dernières années, c’est sans con­teste Julie Tay­mor. Quand une per­son­ne a le don de vous émou­voir aux larmes en l’e­space de vingt sec­on­des en vous racon­tant la façon dont elle vit le théâtre, quand, même dans une langue étrangère, cette per­son­ne sent ce qui marche le mieux sur le plan du texte, c’est for­cé­ment quelqu’un qu’on n’ou­bliera jamais.

Patrick Laviosa, compositeur :
En ce qui con­cerne les spec­ta­cles, pour des raisons tant per­son­nelles qu’artis­tiques, Créa­tures a changé ma vie, en même temps qu’il a renou­velé le paysage du théâtre musi­cal parisien.
Longue vie à ce spec­ta­cle, et mer­ci à ses créateurs !
En ce qui con­cerne les artistes, non con­tent d’être un ami fidèle, Denis d’Ar­can­ge­lo (alias Mme Ray­monde) est à mon avis le comé­di­en chan­tant le plus doué de sa génération.
Au pan­théon des mon­stres sacrés, il serait à plac­er juste entre Har­vey Fier­stein et Judy Garland !

Alain Mar­cel, auteur, acteur, met­teur en scène :
L’in­térêt de plus en plus pronon­cé, d’un pub­lic de plus en plus nom­breux et jeune, pour un « cer­tain » théâtre musi­cal échap­pant aux fourch­es caudines ? privées comme d’É­tat ? du var­iétés-busi­ness et du lyrique subventionné.

Christophe Miram­beau, auteur, adaptateur :
La per­son­nal­ité 1999–2009 : sans con­teste, Alain Mar­cel. Adap­ta­teur racé ? assuré­ment le meilleur de la place française ? habile directeur d’ac­teur et met­teur en scène adroit (Kiss Me Kate, My Fair Lady, La Cage aux folles…), lyri­ciste d’une veine toute per­son­nelle et neuve, mélodiste inspiré (Le Paris d’Az­iz et Mamadou, l’Opéra de Sarah), ce créa­teur indépen­dant a servi et pro­mu le théâtre musi­cal en général de toute l’o­rig­i­nal­ité de son tal­ent protéiforme.

Lil­iane Mon­tevec­chi, comédienne :
Comme je ne suis que rarement en France, je ne peux avoir une vision glob­ale. Alors je par­lerais for­cé­ment de Mist­inguett. J’é­tais telle­ment heureuse de fouler, cinquante ans après, la scène de l’Opéra Comique pour incar­n­er ce per­son­nage flam­boy­ant. Et je ne suis pas prête d’ou­bli­er l’ac­cueil qui m’a été fait, les retrou­vailles avec des amis per­dus de vue… Le théâtre musi­cal per­met cela aus­si ! Et j’e­spère qu’en France ce n’est pas comme à Broad­way, où la créa­tion est bridée, et que le musi­cal est tourné vers les jeunes tal­ents, vers les oeu­vres nova­tri­ces. Nous en avons besoin pour les dix, vingt, mille ans qui vien­nent ! Et bon anniver­saire à Regard en Coulisse, you’re just divine.

Flo­rence Pel­ly, comédienne :
Réfléchir sur 10 ans… Je suis très mau­vaise à ce jeu : il ne me vient en tête que des spec­ta­cles récents et je suis sûre qu’une fois cette bafouille envoyée, des tas de trucs majeurs vont me revenir. En fait… Il ne faudrait pas vieil­lir ! Donc, si ma tra­jec­toire per­son­nelle a été ponc­tuée de beaux spec­ta­cles aux­quels j’ai adoré par­ticiper, je par­lerais du Cabaret des hommes per­dus pour son côté très off Broad­way et surtout L’Opéra de Sarah que je trou­ve par­ti­c­ulière­ment unique en plus d’être magis­trale­ment écrit et interprété.

Jérôme Pradon, comédien :
Je cit­erais trois spec­ta­cles qui à mon sens ont mar­qué le théâtre musi­cal français ces dix dernières années :
Chance : Pour moi, un vrai petit bijou de spec­ta­cle, une réussite.
Créa­tures : Une idée très orig­i­nale, et à l’ar­rivée, un spec­ta­cle très drôle et décapant.
Le Cabaret des hommes per­dus : Une équipe déchainée, au final deux Molières, et pour la pre­mière fois, le Molière de l’au­teur attribué à un spec­ta­cle musi­cal, ce qui ne s’est jamais vu et qui je pense et j’e­spère apportera encore plus de crédi­bil­ité à notre artisanat…

Gérard Pres­gur­vic, auteur, compositeur :
On a vu au cours de ces dix dernières années l’avène­ment d’une nou­velle généra­tion de comédies musi­cales français­es, totale­ment dif­féren­ciées de l’opérette, par­tant le plus sou­vent d’un texte fort et con­nu de tous (Notre Dame de Paris, Roméo et Juli­ette, Les Dix Com­man­de­ments, etc.) qui a séduit le pub­lic français d’abord, et main­tenant inter­na­tion­al. Roméo et Juli­ette se joue ou s’est joué dans plus d’une ving­taine de pays et sou­vent d’une manière récurrente.
Je pense donc que le nou­v­el engoue­ment à l’é­tranger pour « la french touch » est le signe d’une vital­ité de la créa­tion musi­cale française et que, si cet engoue­ment per­dure, on peut y voir plus qu’un encour­age­ment pour les auteurs, les com­pos­i­teurs et les chanteurs français à sor­tir du « ghet­to » nation­al dans lequel notre langue nous confinait.

Fabi­an Richard, comédien : 
Plus qu’une per­son­nal­ité ou un événe­ment pré­cis, c’est vrai­ment l’es­sor, pen­dant ces dix ans, du genre « théâtre musi­cal » que je retiens et qui m’en­chante. Les gross­es pro­duc­tions s’in­stal­lent, les petits pro­jets se mon­tent de plus en plus et par­fois devi­en­nent grands, les gen­res se mélan­gent. C’est pas Lon­dres ici encore, loin de là, mais la route est belle.

Valéry Rodriguez, comédien : 
Un grand bra­vo aux créa­teurs et artistes de Créa­tures, Le Cabaret des hommes per­dus, Grease, Cabaret, Le Roi Lion, Mon bel incon­nu, mer­ci pour votre lumière, et votre tal­ent qui est immense.

David Rozen, co-directeur du Théâtre Musi­cal Marsoulan :
L’événe­ment qui m’a le plus mar­qué, c’est le retour de la comédie musi­cale en France.
Quant au spec­ta­cle : Titan­ic à Liège où je voy­ais pour la pre­mière fois une pro­duc­tion fran­coph­o­ne à la hau­teur de Broadway.

Cathy Sabroux, comé­di­enne, direc­trice artis­tique du fes­ti­val DIVA :
Quelle souf­france cette ques­tion, cher Regard en Coulisse !
Il me faut donc choisir (et donc exclure) ? Moi, la mama de Diva qui aime tant réu­nir ? C’est cornélien ! Mais voici plusieurs spec­ta­cles qui m’ont encore plus émue, épatée, boulever­sée, rire ou larmes pour leur dis­tri­b­u­tion, mise en scène, générosité et orig­i­nal­ité : Ital­i­enne avec Orchestre (Sivadier), Le Cabaret des Hommes Per­dus (Siméon / Laviosa / Revol), L’Ul­time Ren­dez-Vous (Vit­toz / Ban­cou), Lady In The Dark (Weill / Lacorner­ie), L’Opéra de Sarah (Mar­cel).

Damien Sar­gue, comédien :
La comédie musi­cale Cabaret m’a beau­coup ému ; je ne con­nais­sais pas le spec­ta­cle, c’est un ami qui m’a invité a le voir et j’ai adoré la per­for­mance de toute la troupe et en par­ti­c­uli­er celle de Fabi­an Richard. J’ai égale­ment adoré l’en­droit. On se retrou­ve vrai­ment dans une ambiance de cabaret où même le pub­lic est inclus.