Accueil Critique Les marionnettes de Salzburg : La Mélodie du bonheur (Critique)

Les marionnettes de Salzburg : La Mélodie du bonheur (Critique)

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melodiedubonheurCréa­tion par les Mar­i­on­nettes de Salzburg d’après la comédie musi­cale de Broadway

Musique : Richard Rodgers
Livret : Oscar Hammerstein
Adap­ta­tion de Howard Lind­say et Rus­sell Crouse d’après « L’his­toire de la famille Von Trapp » par Maria Von Trapp
Mise en scène : Richard Hamburger

Dia­logues en français inter­prétés par
Julien Cafaro– Nathalie Joly – Mari­na Mon­cade – Fab­rice Nemo – Didi­er Niverd
Del­phine Piard – San­drine Seu­bille – Jean-David Stepler – Alain Wilmet
Et les enfants : Nima Bar­ret – Elie Olivennes – Jeanne Olivennes

Résumé : Le charme éblouis­sant de la légendaire comédie musi­cale de Rodgers et Ham­mer­stein ren­due célèbre par Julie Andrews, dans l’in­ter­pré­ta­tion excep­tion­nelle des Mar­i­on­nettes de Salzburg. Présen­té à Paris à l’oc­ca­sion des Fêtes de Noël 2010, spec­ta­cle pour adultes, spec­ta­cle pour enfants, le spec­ta­cle est pour tous et acces­si­ble à tous car les dia­logues seront inter­prétés en français tan­dis que les chan­sons garderont toute leur saveur dans la langue orig­i­nale anglaise.

Notre avis : Dès la pre­mière minute, le spec­ta­teur est en immer­sion dans l’histoire. Le rideau s’ouvre en effet sur les mag­nifiques grilles du cou­vent sur un fond de mon­tagnes autrichi­ennes, où vivent Maria et les religieuses. Ici, les décors sont aus­si somptueux que dans une pro­duc­tion grandeur nature. La taille des mar­i­on­nettes per­met même de jouer sur la pro­fondeur de la scène don­nant ain­si une per­spec­tive sai­sis­sante. Bien que leurs vis­ages soient figés, l’animation de leur corps est telle­ment naturelle qu’on en oublie facile­ment les fils qui les ani­ment. La mise en scène regorge d’idées jouant avec les pièces du décor et les acces­soires des mar­i­on­nettes. Ain­si, les escaliers de la mai­son Von Trapp devi­en­nent des bal­cons, la coiffe de Maria s’envole lorsqu’elle quitte le cou­vent, etc.
Les enreg­istrements sonores des chan­sons et des dia­logues sont d’excellente qual­ité et on oublie que ce ne sont pas les mar­i­on­nettes qui chantent elles-mêmes. En revanche, elles dansent réelle­ment ! Avec poésie et humour, les per­son­nages se déhanchent en rythme sur scène et don­nent mag­nifique­ment vie à cette œuvre. Un seul regret, les chan­sons sont inter­prétées en anglais, ce qui désori­ente le jeune pub­lic, qui perd le fil de l’histoire à chaque inter­mède musi­cal. Si la mise en scène s’adapte par­faite­ment au Théâtre Déjazet, on ne saurait trop vous con­seiller de pren­dre les meilleures places afin de vous approcher le plus près pos­si­ble de la scène. Vous apprécierez davan­tage toutes les sub­til­ités de mou­ve­ments et d’expressions de chaque personnage.
Lors du final, le rideau s’entrouvre pour présen­ter la douzaine de mar­i­on­net­tistes qui nous démon­trent toute leur vir­tu­osité à tra­vers leur pro­pre bal­let. Une grande émo­tion qui par­ticipe à la magie de ce spectacle.
En résumé, cette ver­sion de La Mélodie du Bon­heur déli­cieuse­ment réussie, pleine de charme et de magie, vous fera pass­er un très beau moment en famille.