Tournée 2017
Janvier
7,8 : Amiens
14,15 : Bordeaux
21,22 : Clermont-Ferrand
28,29 : Nantes
Février
4,5 : Épernay
10,11 : Douai
14, 15 : Limoges
21,22 : Montpellier
Avril
25,26 : Caen
Mai
9,10 : Toulouse
13,14 : Marseille
19,20 : Rouen
23,24 : Orléans
30, 31 : Strasbourg
Juin
10,11 : Amneville
16,17 : Tours
20,21 : Dijon
Musical mis en scène par Elie Chouraqui.
Chorégraphie : Kamel Ouali.
Chansons de Pascal Obispo, Lionel Florence et Patrice Guirao.
Avec :
Moïse : Joshaï (alternant Moïse dans la production originale) — Micky Gabay
Ramsès : Merwan Rim (Les Dix Commandements, Le Roi Soleil, Mozart…) – Ahmed Mouici (créateur du rôle)
Aaron : Micky Gabay
Josué : Pablo Villafranca (créateur du rôle)
Séphora : Cylia (Adam et Eve) – Safi
Bithia : Lisbet Guldbaek (créatrice du rôle)
Nefertari : Vanina Pietri – Solen Shawen (Le voyage extraordinaire de Jules Verne)
Myriam : Charlotte Berry
Yokebed : Anne Warin (créatrice du rôle)
Sethi : Jocelyn Durvel
Résumé : Par le miracle des eaux, Moïse, recueilli par Bithia, sœur de Pharaon, sera élevé avec son « frère » Ramsès et deviendra Prince d’Égypte avant que le jeune homme, guidé par une main mystérieuse, ne retrouve ses racines et ne comprenne qui il est vraiment.
Chassé d’Égypte, sa terre natale, pour avoir tué un garde égyptien qui voulait fouetter sa mère, Yokebed, confronté au souffle brûlant du désert puis à la douceur de Séphora, celle qui deviendra son épouse, Moïse devient berger. Un soir d’orage, cherchant l’une de ses brebis égarée sur les flancs d’une montagne appelée Sinaï, le Dieu Unique lui apparaît sous l’aspect d’un buisson ardent que les flammes ne parviennent pas à consumer.
« L’Unique » gronde alors : « Va dire à Pharaon qu’il laisse mon peuple s’en aller. Va. » Et Moïse ira.
En Égypte, l’affrontement des deux « frères » Moïse et Ramsès, la victoire du Dieu Unique sur les dieux de pierres, la sortie d’Égypte, la traversée à pied de la mer Rouge, puis Dieu qui écrit de sa main les Dix Commandements et enfin le retour du peuple hébreu sur la terre de Canaan, sont les épisodes les plus marquants de cet Exode qui marquera l’histoire de l’humanité jusqu’à la fin des temps.
C’est cette histoire qui fait la chair du spectacle musical.
Notre avis : Au début des années 2000, juste après le triomphe de Notre-Dame de Paris, de nombreux spectacles musicaux voyaient le jour, surfant avec plus ou moins de succès sur la vague qui semblait s’offrir à eux. Les Dix Commandements, avec des musiques de Pascal Obispo, fait partie de ceux qui ont marqué le genre et leur époque. On peut ne pas aimer l’œuvre, on ne peut nier son impact. Aujourd’hui, seize ans après sa création, le musical biblique s’est produit à l’AccorHotels Arena pour quatre représentations exceptionnelles avant d’entamer une tournée dans toute la France durant le premier semestre 2017. Pour ce retour, Élie Chouraqui, le metteur en scène, a réuni à la fois des membres de la production originale (Anne Warin, Lisbet Guldbaek, Pablo Villafranca, Ahmed Mouici), des alternants ou remplaçants de la première époque (Joshaï, Merwan Rim) et des petits nouveaux (Cylia, Micky Gabay, Vanina Pietri, etc.). Quant à l’aspect visuel du spectacle, hormis des projections 4K qui remplacent les films d’antan, la production reste sensiblement la même. Pas de surprise majeure donc : on sait ce qu’on va voir, on connaît les défauts (pas de livret à proprement parler, une succession de tableaux qui présume que l’on connaisse déjà un peu l’histoire de Moïse), mais on connaît aussi les qualités (des mélodies redoutablement accrocheuses, interprétées par des voix magnifiques). Et de ce point de vue là, on est particulièrement bien servi. Anne Warin et Lisbet Guldbaek distillent une délicate émotion dès leur duo d’ouverture (« Je laisse à l’abandon »), Pablo Villafranca met beaucoup de tripes dans sa « Peine maximum ». Dans les jeunes recrues, Cylia (vue dans Adam et Ève d’Obispo, qui n’a pas eu le même destin que Les Dix Commandements) charme de sa présence et de sa voix en Séphora, tout comme Micky Gabay en Aaron. Quant à Joshaï (qui alternait avec Daniel Lévi dans le rôle de Moïse lors de la création), il est difficile de ne pas être totalement emporté et séduit par sa voix. Tout semble effortless comme disent les Anglo-saxons, naturel et évident, et on se laissera aller au plaisir – un peu coupable – de succomber à son « Envie d’aimer ».