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Les divas de l’obscur (critique)

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Mise en scène de Stéphan Druet.
Auteur Lucas Darkain.
Assis­tante à la mise en scène Vir­ginie Lavallée.
Cos­tumes Clau­dio Soro.
Assis­tante aux cos­tumes Mar­ti­na Moscariello.
Lumières Cesko.
Créa­tion maquil­lages et per­ruques Mag­a­lie Roux.
Avec : Zakia Abasse, François Bri­ault, Anne Cos­mao, Geneviève de Ker­mabon, Emma Fal­l­et, Cécil­ia Fil­ip­pi, Sebastiàn Gale­o­ta, Nanou Gar­cia, Lau­ra Lago,Virginie Laval­lée, Tia­go Do Nasci­men­to, Car­o­line Roë­lands, Anne Seiller, Sarah Zoghlami.

Le spec­ta­cle racon­te l’histoire de 13 actri­ces de ciné­ma internées dans un hôpi­tal psy­chi­a­trique. La schiz­o­phrénie de ces actri­ces, qui ont eu un seul rôle impor­tant dans leur car­rière, les con­traint à con­fon­dre leur per­son­nage et la réal­ité. Un traite­ment spé­cial provo­quera, en elles et entre elles, de nou­velles sen­sa­tions et de nou­veaux sen­ti­ments. Les trois médecins les aideront à résoudre cha­cune de leur patholo­gie et sor­tiront ces « Divas » de l’obscurité. Le nou­veau spec­ta­cle Psy­cho-Glam­our-Musi­cal de Stéphan Druet promet à tous les adultes qui ont gardé leur âme d’enfant, une soirée ray­on­nante dans un rythme effréné où se mêlent humour, folie et imag­i­naire dans cet endroit mer­veilleux qu’est cette cour de l’Hôtel Gouthière, en plein été, au coeur de Paris, sous un ciel étoilé.

– Notre Avis –
La mise en scène des Divas de l’ob­scur est faite tout exprès pour ce lieu mag­nifique en plein air qu’est la Cour d’Hon­neur de l’Hô­tel Gouthière. Un mur de fenêtres comme un cal­en­dri­er de l’avent (qui n’est pas sans rap­pel­er le début du sec­ond acte de 42nd Street à Broad­way) se dresse devant les spec­ta­teurs, dont cer­tains prof­i­tent de chais­es longues en sirotant une bois­son. Rien que pour prof­iter de cette ambiance « avi­gnon­naise », surtout depuis que le soleil est de retour à Paris, cela vaut le déplacement !

Le spec­ta­cle est tout à fait plaisant. Il faut certes un temps d’adaptation pour savour­er la folie de ces dames, d’autant que cha­cune a la sienne, mais une fois dans l’ambiance psy­chi­a­trique, le non-sens appar­ent com­mence à faire sens et l’on rit de bon cœur. Le pro­pos est clair et le dénoue­ment plus intel­li­gent et sub­til que prévu dans cet obscur nid de coucou.

Enfin, il faut saluer la per­for­mance de la troupe, car les per­son­nages sont bien trem­pés et tout à fait crédi­bles mal­gré l’absurdité de la sit­u­a­tion. Il s’agit d’une vraie comédie musi­cale avec des mélodies tirées de clas­siques (Chica­go, Sweet Char­i­ty, Demoi­selles de Rochefort…) et des paroles orig­i­nales réécrites pour les besoins de la nar­ra­tion. Les choré­gra­phies sont aus­si sim­ples qu’efficaces et par­faite­ment exé­cutées, à tous les étages.

On regret­tera quelques longueurs au fur et à mesure qu’approche minu­it et des voix iné­gales. Mais l’originalité de la mise en scène et du lieu con­tre­bal­ance large­ment ces petits défauts. Au final, on passe un très bon moment.