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Les Demoiselles de Rochefort

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L’un des grands évène­ments de la ren­trée est sans aucun doute la ver­sion scène des Demoi­selles de Rochefort, le chef d’oeu­vre ciné­matographique du tan­dem Demy-Legrand. En atten­dant de pou­voir juger sur pièce, la « bande orig­i­nale du spec­ta­cle musi­cal » va per­me­t­tre d’as­sou­vir bien des curiosités.

Ce pre­mier enreg­istrement (on imag­ine qu’un live inté­gral suiv­ra au moment du spec­ta­cle) pro­pose 16 titres mêlant les titres désor­mais cultes du film (« Chan­son des Jumelles », « Chan­son de Max­ence », etc) ain­si que des com­po­si­tions orig­i­nales du nou­veau tan­dem Boublil-Legrand.

Que les amoureux du film de 1966 et de la par­ti­tion jazzy de Legrand soient prévenus, dans une volon­té de mod­erniser l’oeu­vre, les arrange­ments vocaux et musi­caux sont désor­mais proches de la pop actuelle. L’e­sprit déli­cieuse­ment décalé — et unique — du film se perd donc un peu dans cet univers trop fidèle à l’e­sprit des grandes comédies musi­cales actuelles. Cepen­dant, la célèbre « Chan­son des Jumelles » a droit à deux ver­sions dont une qui est inter­prétée dans un jouis­sif esprit big band. La « Chan­son de Del­phine à Lan­cien » con­serve l’e­sprit de la ver­sion orig­i­nale, mêlant swing et superbes arrange­ments de cordes. La « Chan­son d’Andy » est orchestrée de façon clas­sique dans un défer­lement de cordes, et on se dit que finale­ment (mais en doutait-on vrai­ment ?), la superbe par­ti­tion de Legrand s’ac­corde mieux avec des cuiv­res, des vio­lons et des pianos qui jazzent qu’avec des syn­thés et des « oh yeah, come on now » un peu trop faciles.

Le spec­ta­cle à décou­vrir sur scène à par­tir du 26 sep­tem­bre prochain répon­dra à d’autres ques­tions exis­ten­tielles (« Qu’est dev­enue ‘La chan­son d’un jour d’été’ ? », « Qui va jouer le deux­ième forain ? », « Qu’est devenu Boubou ? »). Répons­es à la rentrée…