Les Cavaliers (Critique)

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cavaliersDe Joseph Kessel.
Adap­ta­tion Eric Bouvron.
Mise en scène Eric Bou­vron et Anne Bour­geois assistée de Gaëlle Billaut-Dano.
Cos­tumes : Sarah Colas.
Lumières : Stéphane Baquet.
Musique : Khalid K.

Avec Eric Bou­vron, Gre­gori Baquet en alter­nance avec Ben­jamin Pena­maria, Khalid K., Maïa Gueritte.

Résumé : Le jeune et orgueilleux Ouroz par­ticipe au tournoi le plus impor­tant d’Afghanistan, le Bouzkachi du Roi.
Mais Ouroz échoue, tombe de son cheval, et se brise la jambe. Il doit à présent retourn­er dans sa province loin­taine pour faire face à son père, le grand Toursène. Ain­si com­mence pour Ouroz un long et périlleux voy­age ini­ti­a­tique. Il est accom­pa­g­né de son fidèle servi­teur Mokkhi et de Jehol, son mag­nifique cheval fou.

Notre avis : Située en Afghanistan en 1957, la pièce – libre­ment adap­tée du roman éponyme de Joseph Kessel – nous emporte dans une époque bien plus intem­porelle que les années 50 et vers un lieu bien plus vaste qu’un sim­ple pays. Sur la scène intime du La Bruyère, l’e­space et le temps sug­gérés par ces Cav­a­liers relèvent plus du con­te uni­versel et du voy­age ini­ti­a­tique, un voy­age effec­tué par le fier Orgouz (Gré­gori Baquet ou Ben­jamin Pena­maria) accom­pa­g­né par son fidèle servi­teur Mokhi. Sur la route, à l’aune des épreuves tra­ver­sées, les ami­tiés se font et se défont, tan­dis que Jehol, le cheval d’Orouz devient le cen­tre de tous les enjeux.

Eric Bou­vron, adap­ta­teur, co-met­teur en scène et comé­di­en, a choisi le par­ti d’une atmo­sphère poé­tique, déli­cate et dépouil­lée. Trois comé­di­ens sur scène incar­nent dif­férents rôles, tan­dis que quelques acces­soires et jeux de lumières font appa­raître les divers­es étapes du périple. Aux côtés des comé­di­ens, Khalid K. accom­pa­gne l’his­toire de son chant et de ses bruitages, pour tout à tour évo­quer l’ap­pel du muezzin ou le galop du cheval fou : une créa­tion sonore habile qui par­ticipe à la sen­sa­tion de voyage.