Musique de Léo Ferré, Textes de Charles Baudelaire
Mise en scène de par Caroline Loeb
Avec Sophie Balabanian, Léa Litalien
Le cadre : une ambiance d’alcôve, une pianiste récitante et une chanteuse dans des postures de désir féminin. Avec des poèmes coquins de Baudelaire mis en musique par Léo Ferré, il y a matière à une atmosphère sensuelle. Le but n’est que partiellement atteint, et le résultat n’arrive pas convaincre. Ce n’est pas faute d’essayer car la chanteuse paie particulièrement de sa personne, n’hésitant pas à se dévoiler entièrement pour accompagner les textes. Mais il manque des variations de ton et de couleur pour se sentir happé par ces mots chantés pas toujours faciles à suivre.
Le spectacle pâtit en outre d’une absence de fil conducteur qui lierait les chansons entre elles et dynamiserait la progression de l’intention érotique. La mise en scène assez statique balance entre langueur et longueurs et c’est bien regrettable. On aurait aimé que le concept des Bijoux aboutisse à quelque chose de plaisant, et désirable. Ici au contraire, on aurait tendance à rester froidement à l’extérieur. Les amateurs de Baudelaire reconnaîtront vraisemblablement une saine nourriture pour les sens et l’esprit. Les autres resteront hélas sur leur faim, pour ne pas dire frustrés.