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Les Ballets Trockadero de Monte-Carlo (Critique)

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Directeur artis­tique : Tory Dobrin

Résumé :

La fan­taisie la plus débridée alliée à la rigueur et à l’ex­i­gence de la danse clas­sique. Les grands bal­lets du réper­toire roman­tique inter­prétés avec une mâle assurance.

Notre avis :

Les Trocks sont de retour à Paris, sur la scène des Folies Bergère.
Cette com­pag­nie a pour par­tic­u­lar­ité d’être exclu­sive­ment com­posée d’hommes, danseurs clas­siques. Ils inter­prè­tent les plus grands rôles féminins des bal­lets clas­siques. Cette année, c’est au tour du Lac des cygnes d’être passé en revue. Et ils l’ont sacré­ment revu !
Seuls les cos­tumes et la musique sont clas­siques. Il y a des tutus, des plumes, des strass et la musique est bien de Tchaïkovs­ki. Pour le reste, oubliez les choré­gra­phies de Noureev ou de Peti­pa.
Les danseurs jouent sur tous les clichés de bal­lets. Ils accentuent les expres­sions béates des danseuses clas­siques, se poussent, s’invectivent, se trompent, se pava­nent et, bien enten­du, dansent à mer­veille. Car si le spec­ta­cle est vrai­ment drôle, les artistes sont des danseurs de grand tal­ent. Ils sont très sou­vent sur pointes et les entrechats, grands bat­te­ments et autres arabesques sont exé­cutés à la perfection.
Vous aurez égale­ment droit à La mort du cygne, issu du Car­naval des Ani­maux de Camille Saint-Saëns. Là encore, on ne peut s’empêcher de rire mais sa mise à mort est d’une réelle beauté. Le danseur arrive sur scène en tutu blanc et des cen­taines de plumes ont été mis­es dans son cos­tume. A chaque pas de danse, il en tombe. A la fin, la scène est entière­ment recou­verte de plumes. C’est très poé­tique mal­gré les expres­sions hila­rantes du danseur ! Et quand il se casse une aile, la salle chavire de bonheur.
Les Trocks tombent cepen­dant quelque­fois dans les tra­vers des bal­lets clas­siques, à savoir un danseur seul, sur scène, qui veut à tout prix faire plus de pirou­ettes que le danseur précé­dent… Heureuse­ment, ces moments passent vite et on retrou­ve le corps de bal­let avec un réel bonheur.