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Les années school

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Une comédie musi­cale de Katy Amaï­zo inter­prétée par des lycéens

Qu’on ne s’y trompe pas, Les années school n’est pas un « pre­quel » des Années twist, à vrai dire l’un n’a rien à voir avec l’autre et si les moyens ne sont pas les mêmes et que le Théâtre Mau­rice Rav­el n’est pas les Folies Bergère, la moyenne d’âge de la troupe des Petits Molière n’est pas non plus la même que celle de la com­pag­nie Roger Louret… Nous avons ici affaire à de vrais ado­les­cents qui ont vrai­ment l’âge de leur rôle (voire moins).
On l’au­ra com­pris, Les années school est un spec­ta­cle qui dépeint cette ingrate péri­ode qu’est l’ado­les­cence. Le pub­lic suit les tribu­la­tions de quelques lycéens au cours d’une année sco­laire : déboires amoureux, dif­férences sociales, mau­vais­es notes, prob­lèmes de chô­mage des par­ents, dif­férents symp­tômes actuels sont illus­trés en chan­sons et en musique. Le spec­ta­cle est flu­ide, les per­son­nages attachants et on ne pour­ra évidem­ment pas tenir rigueur des petites mal­adress­es de jeu ou de voix tant l’en­t­hou­si­asme de cette très jeune troupe est sym­pa­thique. La char­mante choré­gra­phie passe des cla­que­ttes au style hip-hop en pas­sant par un bal­let aqua­tique. Au final, on ne peut qu’être touché par tant de fer­veur et de sincérité et on attend de voir com­ment ces jeunes tal­ents vont évoluer.
La représen­ta­tion à laque­lle nous avons assistée était suiv­ie d’un débat avec cer­tains mem­bres de la troupe à l’in­ten­tion du jeune pub­lic venu applaudir le spec­ta­cle, tan­dis que d’autres rejoignaient leurs cours de cla­que­ttes, le théâtre étant situé dans un cen­tre d’an­i­ma­tion. On ne peut que se réjouir de voir ces jeunes spec­ta­teurs ou futurs artistes ini­tiés si tôt à l’art mag­ique de la comédie musi­cale. Une affaire à suiv­re… sur de nom­breuses années…