Les Animaux Malades de la Peste

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Textes et musiques : François Bréant
Cos­tumes : C.Bréant, D. Fradin, V. Per­ri­er et M.J. Faigniez
Coiffe du baudet : Rodol­fo Natale
Son : Michel Zacha
Lumière : Lau­rent Schneegans

« Selon que vous serez puis­sant ou misérable,
les juge­ments de cour vous ren­dront blanc ou noir. »

Jean de La Fontaine, dans sa fable, fustigeait le roi et sa cour pour leur auto-indul­gence et l’in­jus­tice de leurs verdicts.
De nos jours où fau­teurs de guerre, pol­lueurs indus­triels et obscures officines finan­cières déci­dant du des­tin des peu­ples, se par­ent de bons sen­ti­ments et jouent aux « petits saints », quand les « gens de peu », les « gens de rien » sont lais­sés pour compte, sa fable fait tou­jours mouche.

Durant 1h45 de spec­ta­cle, chanteurs et musi­ciens d’OKEKO incar­nent les cour­tisans d’un roy­aume à l’ag­o­nie où « le mal qui répand la ter­reur » dont souf­frent leurs sujets, n’est que le masque du cynisme des puis­sants et de la pas­siv­ité de leurs victimes.

Tour à tour, « Les Ani­maux Malades de la Peste » vien­nent plaider leur cause : chattes pro­duc­tri­ces de télévi­sion, chiens pol­lueurs, loups action­naires, mou­tons râleurs, croc­o­diles bar­bouzes, grenouilles man­agers, bisons va-t-en guerre. A l’is­sue de ce procès joué d’a­vance, le baudet-domes­tique, vic­time expi­a­toire d’une jus­tice à deux vitesses, sera con­damné pour sa lucid­ité, sa lib­erté inac­cept­able aux yeux de ses bour­reaux aveu­gles à l’év­i­dence que « la peste est dans leur tête ».