D’après une idée originale de Jean-Luc Revol.
Mise en scène : Agnès Boury, assistée de Sébastien Fèvre.
Chansons : François Morel, Mistinguett, Jean-Luc Revol, Emile Ronn, Pascal Mary, Dranem, Juliette, Pierre Philippe, Pierre Notte, Bernard Dimey, Vincent Telly, Albert Willemetz, Frédéric Botton…
Accordéon guitare percussions : Sébastien Mesnil dit « Le Zèbre ».
Piano : Patrick Laviosa.
Costumes : Aurore Popineau.
Création lumières & son : Celio Menard.
Chorégraphie : Caroline Roelands.
Avec : Jean-Luc Revol & Denis d’Arcangelo.
Du port de Saint-Malo (lo-lo…) au festival « off » d’Avignon l’été dernier, de Mistinguett à François Morel, en passant par Dranem, Pierre Notte ou Pascal Mary, Georges et Gaétan ont enchanté les spectateurs avec leur tour de chant délicieusement grivois ponctué d’intermèdes surréalistes : sculptures de ballons étonnantes, numéro de ventriloque jamais vu, imitation improbable de Pierre et Marie Curie découvrant le radium… Élégamment revêtus d’une queue-de-pie, ces duettistes d’un autre temps sont venus faire leurs adieux à la scène et retracer près de quarante ans de carrière. Inspiré par les célèbres duettistes d’avant-guerre Charpini et Brancatto, dans cette toute nouvelle création Jean-Luc Revol se donne pour défi de ressusciter une certaine idée du music-hall, sans barrière ni préjugés, frondeur et iconoclaste, ayant surtout le rire pour fondement libérateur. Une véritable thérapie par le rire qui redonne ses lettres de noblesse au music-hall !
Notre avis :
Cela commence comme Le Cabaret des hommes perdus, la comédie musicale de Christian Siméon et Patrick Laviosa, mise en scène par Jean-Luc Revol, par une chanson de bienvenue où l’on vous demande de vous installer confortablement et surtout de bien boucler vos ceintures car ça va secouer ! Sauf qu’il s’agit ici de deux hommes perdus… de vue, Georges et Gaëtan, artistes imaginaires de music-hall, couples à la scène comme à la ville, qui font leur grand retour pour une dernière tournée. Les 2G enchainent anecdotes amusantes, chansons savoureuses à textes improbables sur des airs désuets, caricatures de numéros de cirque, le tout entrecoupé de scènes de ménage à mettre au Panthéon des arguments en faveur du « divorce pour tous » ! Les familiers de Madame Raymonde retrouveront, avec délectation, un Denis D’Arcangelo plus extrême que jamais, maniant l’absurde et la gouaille au plus juste. Jean-Luc Revol et lui forment un duo attachant et surtout hilarant, à condition – autant le dire, comme eux, crûment – de ne pas être réfractaire aux allusions sphinctériennes. C’est un bel hommage au music-hall et à l’interprétation de la chanson à texte que nous offrent ces 2G-niaux là !