Marie Orlandi, Joseph-Emmanuel Biscardi, Christine Kandel et Laurent Viel ont interprété hier — de bien belle façon — une lecture des Instants volés, comédie musicale de Cyrille Garit (librettiste) et Steve Perrin (compositeur), mise en scène par Jean-Charles Mouveaux-Mayeur au Ciné 13 à Montmartre. Le thème est plutôt inattendu puisqu’il s’agit d’une histoire d’amour en milieu psychiatrique, mélant un juste équilibre d’humour et de drame et nourri de très belles chansons. On regrette deux choses : la prise à parti du public — sensé faire une visite de l’hôpital -, un peu trop courante dans les créations françaises et qui aurait pu être évitée ici, et surtout l’absence d’un final chanté qui expliciterait aussi un peu la fin de l’intrigue. Enfin, le spectacle a été conçu avant que ses auteurs n’aient eu vent du désormais standard « musical psychiatrique » : Next To Normal, mais le public familier de Broadway pourra quand même être gêné par la similitude du ressort ultime de l’intrigue : l’amnésie partielle à la suite d’un traitement par électrochocs. Il s’agit néanmoins d’une lecture très prometteuse que l’on espère voir produite bientôt.
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