Le Roi Carotte
Jacques Offenbach
Opéra-bouffe-féerie en 3 actes, 1872
Livret de Victorien Sardou d’après un conte d’Hoffmann
En français
Nouvelle production
Edition critique Jean-Christophe Keck, Boosey & Hawkes
Direction musicale — Victor Aviat
Mise en scène et costumes — Laurent Pelly
Nouvelle version des dialogues et adaptation du livret — Agathe Mélinand
Décors — Chantal Thomas
Lumières — Joël Adam
Chef des Choeurs — Philip White
Robin-Luron — Julie Boulianne
Fridolin XXIV — Yann Beuron
Le Roi Carotte — Christophe Mortagne
Truck — Boris Grappe
Piepertrunk — Jean-Sébastien Bou
Rosée du soir — Chloé Briot
La princesse Cunégonde — Antoinette Dennefeld
La sorcière Coloquinte — Lydie Pruvot
Le Baron Koffre — Brenton Spiteri
Le Maréchal Trac — Romain Bockler
Le Comte Schopp — Jean-Christophe Fillol
Ladislas / Dagobert — Thibault De Damas
Fridolin XXIV — Yann Beuron
Le Roi Carotte — Christophe Mortagne
Truck — Boris Grappe
Piepertrunk — Jean-Sébastien Bou
Rosée du soir — Chloé Briot
La princesse Cunégonde — Antoinette Dennefeld
La sorcière Coloquinte — Lydie Pruvot
Le Baron Koffre — Brenton Spiteri
Le Maréchal Trac — Romain Bockler
Le Comte Schopp — Jean-Christophe Fillol
Ladislas / Dagobert — Thibault De Damas
« Une soupe et au lit ! » : Mer 16 et ven 18 décembre, venez rencontrer les artistes autour d’une soupe à la sortie du spectacle à l’Amphi.Résumé
Longue histoire… trois à six heures selon les versions pour une enième variation d’Offenbach sur le thème du pouvoir et des souverains incapables. Fridolin prince héritier frivole, criblé de dettes s’apprête à épouser Cunégonde pour sa dot et se trouve chassé du pouvoir par un potager transformé en cour royale par la grâce de la sorcière Coloquinte qui a fait d’une carotte un roi, le Roi Carotte que tous voient comme un prince charmant, en réalité un parfait imbécile, dictatorial de surcroît. Si bien que de péripéties en catastrophes, le Roi Carotte redeviendra légume tandis que Fridolin acclamé par son peuple reviendra aux affaires et épousera la douce Rosée du Soir, depuis toujours amoureuse de lui, tandis que l’horrible Cunégonde retournera chez papa.Notre avis
Créé en 1872, Le Roi Carotte connut un immense succès à Paris où il tint l’affiche pendant 195 représentations. Cependant le dispositif scénique de cet opéra-bouffe-féérie en quatre actes durant près de six heures avec plus de 200 personnes sur scène, d’innombrables décors et costumes était tel que la production ne fut jamais amortie financièrement. Jacques Offenbach et son librettiste Victorien Sardou créèrent rapidement une version réduite en trois actes, mais toujours très lourde à monter et Le Roi Carotte est rapidement tombé dans l’oubli général malgré une partition musicale de grande qualité. Quelques rares tentatives de reprises par des troupes avec des moyens relativement modestes connurent le jour récemment, mais restèrent confidentielles.
L’Opéra de Lyon a fait le choix cette saison de tenter une véritable résurrection de cette œuvre. Et pour cela, qui mieux que Laurent Pelly pouvait avoir la folie et l’imagination nécessaire ? Partant de la version réduite en trois actes, sa mise en scène inventive et joyeuse restitue admirablement toute la magie du livret. Elle commence dans un univers contemporain pour plonger petit à petit dans l’imaginaire grâce aux décors disproportionnés et évolutifs de Chantal Thomas qui créent une atmosphère fantastique.
Les tableaux s’enchaînent avec beaucoup de rythme et les airs se succèdent faisant découvrir une partition d’une grande richesse.
Le succès doit beaucoup à une distribution de qualité. Yann Beuron interprète le jeune monarque Fridolin XXIV avec beaucoup de fraîcheur et la voix est magnifique, son « Duo de l’anneau » avec Antoinette Dennefeld (Cunégonde) est remarquable. Lydie Pruvot est irrésistible en sorcière, chacune de ses interventions est un régal. Christophe Mortagne arrive avec beaucoup de talent à donner vie et crédibilité à une carotte !
Si le chœur n’est pas toujours parfaitement en place, sa présence scénique est remarquable et il nous offre quelques pages d’une très grande beauté (visuelle et auditive) comme le « Chœur des insectes » ou le « Chœur du marché » au troisième acte.
Le jeune chef Victor Aviat, qui intervient pour la première fois à l’Opéra de Lyon, dirige avec beaucoup d’énergie l’orchestre au risque de parfois couvrir certains solistes mais donne énormément de relief à la partition.
Longue histoire… trois à six heures selon les versions pour une enième variation d’Offenbach sur le thème du pouvoir et des souverains incapables. Fridolin prince héritier frivole, criblé de dettes s’apprête à épouser Cunégonde pour sa dot et se trouve chassé du pouvoir par un potager transformé en cour royale par la grâce de la sorcière Coloquinte qui a fait d’une carotte un roi, le Roi Carotte que tous voient comme un prince charmant, en réalité un parfait imbécile, dictatorial de surcroît. Si bien que de péripéties en catastrophes, le Roi Carotte redeviendra légume tandis que Fridolin acclamé par son peuple reviendra aux affaires et épousera la douce Rosée du Soir, depuis toujours amoureuse de lui, tandis que l’horrible Cunégonde retournera chez papa.Notre avis
Créé en 1872, Le Roi Carotte connut un immense succès à Paris où il tint l’affiche pendant 195 représentations. Cependant le dispositif scénique de cet opéra-bouffe-féérie en quatre actes durant près de six heures avec plus de 200 personnes sur scène, d’innombrables décors et costumes était tel que la production ne fut jamais amortie financièrement. Jacques Offenbach et son librettiste Victorien Sardou créèrent rapidement une version réduite en trois actes, mais toujours très lourde à monter et Le Roi Carotte est rapidement tombé dans l’oubli général malgré une partition musicale de grande qualité. Quelques rares tentatives de reprises par des troupes avec des moyens relativement modestes connurent le jour récemment, mais restèrent confidentielles.
L’Opéra de Lyon a fait le choix cette saison de tenter une véritable résurrection de cette œuvre. Et pour cela, qui mieux que Laurent Pelly pouvait avoir la folie et l’imagination nécessaire ? Partant de la version réduite en trois actes, sa mise en scène inventive et joyeuse restitue admirablement toute la magie du livret. Elle commence dans un univers contemporain pour plonger petit à petit dans l’imaginaire grâce aux décors disproportionnés et évolutifs de Chantal Thomas qui créent une atmosphère fantastique.
Les tableaux s’enchaînent avec beaucoup de rythme et les airs se succèdent faisant découvrir une partition d’une grande richesse.
Le succès doit beaucoup à une distribution de qualité. Yann Beuron interprète le jeune monarque Fridolin XXIV avec beaucoup de fraîcheur et la voix est magnifique, son « Duo de l’anneau » avec Antoinette Dennefeld (Cunégonde) est remarquable. Lydie Pruvot est irrésistible en sorcière, chacune de ses interventions est un régal. Christophe Mortagne arrive avec beaucoup de talent à donner vie et crédibilité à une carotte !
Si le chœur n’est pas toujours parfaitement en place, sa présence scénique est remarquable et il nous offre quelques pages d’une très grande beauté (visuelle et auditive) comme le « Chœur des insectes » ou le « Chœur du marché » au troisième acte.
Le jeune chef Victor Aviat, qui intervient pour la première fois à l’Opéra de Lyon, dirige avec beaucoup d’énergie l’orchestre au risque de parfois couvrir certains solistes mais donne énormément de relief à la partition.