Le musical hollywoodien des années 2000 — la suite — Faut-il toujours parler de renouveau ?

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Anika Noni Rose, Beyoncé Knowles et Jennifer Hudson dans Dreamgirls ©DR
Ani­ka Noni Rose, Bey­on­cé Knowles et Jen­nifer Hud­son dans Dream­girls ©DR

Le souf­flé est retombé…
Cela fait déjà qua­tre ans qu’est sor­ti Chica­go, LA comédie musi­cale filmée qui a relancé à Hol­ly­wood un genre mori­bond depuis de nom­breuses années. Le film aux six Oscars et mul­ti­ples autres prix avait, à l’époque, con­tribué à l’é­clo­sion de nom­breux pro­jets du même acabit. Con­séquence directe de ce suc­cès, Rent et The Pro­duc­ers, adap­ta­tions de deux célèbres shows de Broad­way, ont eu l’hon­neur d’une sor­tie sur grand écran à la fin de l’an­née dernière. Mais le couperet est vite tombé : 31 mil­lions de dol­lars de recettes mon­di­ales pour Rent (dont 29 sur le sol améri­cain), 38 mil­lions pour The Pro­duc­ers (dont 28 aux Etats-Unis). Avec des bud­gets respec­tifs de 40 et 45 mil­lions, on peut par­ler de bides mon­u­men­taux à côté desquels les résul­tats en demi-teinte de Phan­tom of The Opera (153 mil­lions de recettes mon­di­ales), sor­ti un an avant, pour­raient pren­dre des allures de tri­om­phe plané­taire (pour indi­ca­tion, un film comme Pirates des Caraïbes 2 vient d’ac­cu­muler une recette d’un bil­lion de dol­lars dans le monde entier, chiffre, certes, excep­tion­nel). Il serait injuste d’im­put­er ces échecs à la mau­vaise qual­ité des films, ce qu’ont fait la plu­part des jour­naux spé­cial­isés et des sites de fans. Ni Rent, ni The Pro­duc­ers (pas plus, d’ailleurs que Phan­tom of The Opera) n’ont atteint l’achève­ment artis­tique de Chica­go, mais les deux films regor­gent de qual­ités qui suff­isent à ren­dre leur vision très exal­tante. Rent, en par­ti­c­uli­er, est par­venu, en dépit de ses faib­less­es, à retran­scrire l’é­mo­tion brute du spec­ta­cle orig­i­nal, porté par un cast­ing très con­va­in­cant, l’in­croy­able Rosario Daw­son en tête. Pour­tant, on peut ten­ter de chercher des expli­ca­tions objec­tives à la désaf­fec­tion du pub­lic pour ces deux long-métrages.

Les deux films sont des trans­po­si­tions de spec­ta­cles scéniques. La plu­part du temps, les shows de Broad­way pro­duits pour le grand écran ont une répu­ta­tion nationale (voire, dans cer­tains cas, mon­di­ale : ain­si Chica­go a tri­om­phé aus­si bien à New York qu’à Lon­dres, Ams­ter­dam ou Syd­ney). Le suc­cès de Rent n’a jamais vrai­ment dépassé le cadre de New York. De même, si The Pro­duc­ers s’est trans­for­mé en phénomène sur la Grande Avenue, le film a été lancé avant que ce suc­cès n’ait pu vrai­ment se répéter ailleurs. Une ver­sion grand écran sur cette seule référence théâ­trale ne pou­vait intéress­er qu’un faible nom­bre de spec­ta­teurs. Les deux films ont égale­ment pris le par­ti d’une fidél­ité extrême à l’oeu­vre scénique. En con­séquence, on y retrou­ve, dans les deux cas, le cast­ing orig­i­nal, agré­men­té de quelques guests pas for­cé­ment « bank­ables » (Uma Thur­man et Will Fer­rell pour The Pro­duc­ers, Rosario Daw­son pour Rent). On ne peut que féliciter le choix d’im­pos­er des noms peu con­nus du grand pub­lic (surtout dans le cas de Rent, les héros de Pro­duc­ers, Matthew Brod­er­ick et Nathan Lane ayant une petite car­rière au ciné­ma) par souci d’in­tégrité artis­tique, ce qui est rarement le cas dans ce type d’adap­ta­tion (rap­pelons l’ex­em­ple de Julie Andrews, rem­placée par Audrey Hep­burn dans la ver­sion ciné­ma de My Fair Lady, parce qu’elle n’é­tait pas assez con­nue). Cepen­dant, il sem­ble aujour­d’hui évi­dent que la présence de stars comme Renée Zell­weger, Cather­ine Zeta-Jones ou Richard Gere est pour beau­coup dans le suc­cès ren­con­tré par Chica­go. La thé­ma­tique des deux oeu­vres n’é­tait peut-être pas non plus por­teuse pour le grand pub­lic. Rent abor­de des sujets dif­fi­ciles tels que le sida, la drogue, la pau­vreté, l’ho­mo­sex­u­al­ité. The Pro­duc­ers évolue sur un ter­rain ultra référencé (le petit monde de Broad­way passé à la moulinette de l’hu­mour juif) donc, pas for­cé­ment fédéra­teur. Enfin, et surtout, Rent comme The Pro­duc­ers ont été accueil­lis plus que fraîche­ment par la cri­tique. Le choix de Chris Colum­bus, réal­isa­teur de la série Maman, j’ai raté l’avion, pour adapter le tra­vail de Jonathan Lar­son a d’emblée provo­qué le sep­ti­cisme le plus total, tout comme on a reproché à Susan Stro­man de ne pas avoir su utilis­er le lan­gage ciné­matographique pour trans­pos­er sa pro­pre mise en scène de théâtre. Le jeu out­ré de Nathan Lane et, surtout, Matthew Brod­er­ick a égale­ment beau­coup été mis en cause dans The Pro­duc­ers. Quant à la troupe de Rent, on a insisté sur son manque de fraicheur, la plu­part des artistes ayant créé leur rôle sur scène huit ans plus tôt. Plus générale­ment, les cri­tiques ont souligné l’in­ca­pac­ité des deux oeu­vres à recréer de manière pure­ment ciné­matographique des con­cepts qui avaient trou­vé leur plein aboutisse­ment sous la forme théâ­trale (la com­para­i­son avec le film orig­i­nal de Mel Brooks n’a pas non plus aidé The Pro­duc­ers). Au final, bien que sor­tis en pleine sai­son des prix (entre sep­tem­bre et décem­bre), les deux films n’en ont rap­porté aucun ce qui, là encore, n’a pas servi la dif­fu­sion du film (pour mémoire, la pub­lic­ité de Chica­go avait été essen­tielle­ment basée sur ses huit nom­i­na­tions aux Gold­en Globes).

En par­al­lèle de ces deux échecs, la plu­part des pro­jets lancés à la même époque ont été annulés. On n’en­tend plus par­ler, aujour­d’hui, des adap­ta­tions de Damn Yan­kees, Pip­pin, Urine­town, Bat­boy, Sun­set Boule­vard, Bye Bye Birdie ver­sion hip-hop ou du remake de Foot­loose. Idlewild, le film de Bri­an Bar­ber avec les mem­bres du groupe Out­kast n’a béné­fi­cié que d’une sor­tie lim­itée le 25 août dernier, ne rap­por­tant au total que 12 mil­lions de dol­lars sur le sol améri­cain. Pire encore, Romance and Cig­a­rettes, la comédie musi­cale de John Tur­tur­ro avec James Gan­dolfi­ni, Susan Saran­don et Kate Winslet, ter­minée depuis plus d’un an et présen­tée en sep­tem­bre 2005 au Fes­ti­val de Venise, n’a tou­jours pas de date d’ex­ploita­tion prévue aux Etats-Unis. UA/MGM qui avait à l’époque pro­duit le film a, en effet, reven­du, depuis, son cat­a­logue à la firme Sony, qui, ne sachant com­ment l’ex­ploiter l’a relégué au plac­ard (il est par con­tre sor­ti en Angleterre où il sera bien­tôt disponible en DVD). A l’heure actuelle, le renou­veau de la comédie musi­cale hol­ly­woo­d­i­enne sem­ble avoir fait un grand pas en arrière.

… mais Hol­ly­wood s’accroche !
Si le mou­ve­ment est ralen­ti, il n’en est pas moins vivace. En effet, plusieurs films lancés avant la déba­cle de Rent et The Pro­duc­ers vont envahir les écrans dans les mois qui vien­nent. Cha­cune de ces pro­duc­tions a pris soin de ne pas répéter les erreurs passées.

Dream­girls : Annon­cée depuis plus d’un an, l’adap­ta­tion de la comédie musi­cale signée Tom Eyen (livret et lyrics) et Hen­ry Krieger (musique) a béné­fi­cié d’une cam­pagne de pro­mo­tion digne des grandes super­pro­duc­tions. En effet, les sociétés Dream­works (sous l’égide de Steven Spiel­berg) et Para­mount ont lancé le pre­mier teas­er en décem­bre dernier sans que la moin­dre image n’ait été tournée, procédé exploité d’or­di­naire pour les block­busters tels que Mis­sion Impos­si­ble ou Super­man Returns. Des extraits ont été dif­fusés avec parci­monie jusqu’à une présen­ta­tion de vingt min­utes qui a rem­porté un franc suc­cès au dernier Fes­ti­val de Cannes, en présence des acteurs du film. A cette volon­té de sus­citer l’at­tente s’a­joute la con­sti­tu­tion d’une équipe artis­tique plus ou moins calquée sur celle de Chica­go jusqu’à son scé­nar­iste, Bill Con­don, qui offi­cie égale­ment, ici, comme réal­isa­teur. Nul doute que les pro­duc­teurs ont l’in­ten­tion de faire de Dream­girls le can­di­dat idéal aux Oscars. En out­re, le film béné­fi­cie d’une dis­tri­b­u­tion de choix. Lui-même déten­teur d’un Oscar pour sa presta­tion dans Ray, Jamie Foxx, LA star afro-améri­caine du moment (il est apparu cette année dans Mia­mi Vice et Jar­head) tient le pre­mier rôle mas­culin. La chanteuse de R’n’B Bey­once Knowles incar­ne un per­son­nage inspiré libre­ment de Diana Ross. L’ac­teur comique Eddie Mur­phy fait un come back savam­ment orchestré, dans son pre­mier rôle dra­ma­tique et musi­cal (avec un Oscar à la clé ?). Quant au rôle cen­tral d’Effie White, il sera tenu par Jen­nifer Hud­son, ex-final­iste de « Pop Idol » (ver­sion améri­caine de « A la recherche de la nou­velle star »). Tout con­court à faire de ce film une vraie réus­site artis­tique et com­mer­ciale. Dream­girls devra cepen­dant dépass­er deux obsta­cles impor­tants. Le pre­mier sera de repenser une oeu­vre qui, à la base, est inté­grale­ment chan­tée. Rent et Phan­tom of The Opera n’avaient pas trou­vé de solu­tion com­plète­ment con­va­in­cante pour trans­pos­er ce procédé au ciné­ma. Le sec­ond est la par­tic­i­pa­tion de Bey­once au film. Si le cast­ing s’avère artis­tique­ment judi­cieux, il se peut que l’in­ter­prète pâtisse aux yeux du pub­lic des expéri­ences ciné­matographiques mal­heureuses de ses con­soeurs Mari­ah Car­rey (Glit­ter) ou Madon­na. Le film débar­quera dans les salles améri­caines le 21 décem­bre prochain et, en France, le 28 févri­er 2007.

Hair­spray :

John Travolta et Nikki Blonski dans <i>Hairspray</i>©DR
John Tra­vol­ta et Nik­ki Blon­s­ki dans Hairspray©DR

Bien qu’ini­tiée par les pro­duc­teurs de Chica­go, Neil Meron et Craig Zadan (égale­ment à l’o­rig­ine des télé­films à suc­cès Annie et The Music Man), cette adap­ta­tion de la comédie musi­cale de Mark O’ Don­nell, Thomas Mee­han (livret), Marc Shaiman (musique et lyrics) et Scott Wittman (lyrics), tirée elle même du film homonyme de John Waters, ne vogue pas sur les mêmes eaux que Dream­girls. Le film lorgn­erait plutôt du côté de Grease. His­toire de faire la tran­si­tion, l’ex-héros de Grease lui-même, John Tra­vol­ta, incar­ne le rôle vedette (et trav­es­ti de sur­croit) d’Ed­na Turn­blad créé sur scène par Har­vey Fier­stein et dans le film orig­i­nal par Divine. Il est entouré d’une dis­tri­b­u­tion hétéro­clite et sur­prenante qui com­prend Michelle Pfeif­fer (pour l’anec­dote, l’ex-héroïne de Grease 2), Christo­pher Walken (Arrête-moi si tu peux), Queen Lat­i­fah (Mama Mor­ton dans Chica­go), James Mars­den (Super­man Returns), Alli­son Jan­ney (de la série A la Mai­son Blanche), Aman­da Bynes (de la série Ce que j’aime chez toi), Zac Efron (héros du tri­om­phe télévi­suel de la sai­son passée High School Musi­cal) et de la jeune incon­nue Nik­ki Blon­sky à laque­lle les spec­ta­teurs vont pou­voir, du fait de son statut, com­plète­ment s’i­den­ti­fi­er. Cette équipe devrait, du moins aux Etats-Unis où cer­tains de ses mem­bres sont plus con­nus qu’en France, assur­er un joli suc­cès au film. Seul bémol, le met­teur en scène Adam Shankman (ancien choré­graphe qui dirige égale­ment les numéros du films) ne brille pas par sa fil­mo­gra­phie. Mais qui se sou­vient aujour­d’hui de Ran­dal Klais­er (le met­teur en scène de Grease)? Qu’im­porte le style, si l’én­ergie est là ? C’est ce qu’on souhaite à ce film qui sor­ti­ra, aux Etats-Unis, en pleine sai­son des block­busters (tout comme Grease à son époque), le 20 juil­let 2007 (sor­tie française inconnue).

Sweeney Todd : Tout comme Chica­go, Evi­ta, Phan­tom et Dream­girls, Sweeney Todd, l’adap­ta­tion sur grand écran du spec­ta­cle de Stephen Sond­heim est une véri­ta­ble arlési­enne dans le paysage ciné­matographique. Le pro­jet a été lancé en 1992. A l’époque, Tim Bur­ton devait réalis­er le film pour le compte de la Colum­bia. Le stu­dio ayant changé de direc­tion, le pro­jet est tombé aux oubli­ettes. Après plusieurs années d’ater­moiements, Steven Spiel­berg achète les droits de l’adap­ta­tion pour Dream­works. La rumeur court qu’il va le réalis­er lui-même. Finale­ment, Sam Mendes (Amer­i­can Beau­ty au ciné­ma, Cabaret à Broad­way) récupère le film qu’il prévoit de réalis­er sous la ban­ière de sa société Scamp Films and The­atre Ltd. Un scé­nario est écrit sous la plume de John Logan. Finale­ment, Mendes aban­donne le navire et se voit rem­placé par Tim Bur­ton. La boucle est bouclée. A l’heure actuelle, Bur­ton tra­vaille sur le script de Logan. Les répéti­tions pour le film démar­reront en décem­bre, le début du tour­nage étant fixé à début févri­er 2007 pour une sor­tie en décem­bre de la même année. Le cast­ing n’é­tant absol­u­ment pas final­isé, il est dif­fi­cile d’émet­tre des pronos­tics. Il est cepen­dant intéres­sant de con­stater que peu de « grands » met­teurs en scène se sont lancés dans la comédie musi­cale ces quar­ante dernières années. Le seul qui vienne en mémoire est John Hus­ton qui réal­isa la ver­sion ciné­matographique de Annie. Sweeney Todd s’an­nonce donc comme la pre­mière comédie musi­cale « d’au­teur » réal­isée depuis longtemps. Il est vrai que le car­ac­tère macabre et grand-guig­no­lesque de l’oeu­vre de Sond­heim s’ac­corde très bien à l’u­nivers déjan­té de Bur­ton. Et le choix de John­ny Depp pour incar­n­er le rôle titre ne fait qu’at­tis­er notre curiosité.

Across The Uni­verse :

Evan Rachel Wood dans <i>Across The Universe</i>©DR
Evan Rachel Wood dans Across The Universe©DR

C’est dans le plus grand mys­tère qu’a été tourné ce film inspiré par le réper­toire des Bea­t­les. A l’o­rig­ine, une idée de Julie Tay­mor, met­teur en scène de théâtre respec­tée (elle a mis en scène le fameux Lion King) et réal­isatrice au ciné­ma de Titus (d’après Shake­speare) et Fri­da (d’après la vie de Fri­da Kha­lo). La dis­tri­b­u­tion ne com­prend que des incon­nus (Jim Sturgess, Joe Ander­son) à l’ex­cep­tion de Rachel Evan Wood, ex-héroïne de la série Once and Again et vue récem­ment dans Thir­teen. Le scé­nario con­te l’his­toire d’amour de deux jeunes gens dans l’Amérique des années 60. Prévue pour début novem­bre, la sor­tie du film a été repoussée à une date indéter­minée. Vic­time de l’échec de Rent et de plusieurs autres de ses pro­duc­tions, la société Rev­o­lu­tion a cessé d’ini­ti­er les films et se con­tente aujour­d’hui de dis­tribuer ceux qu’elle avait déjà mis en chantier. Le bud­get de Across the Uni­verse dépasse large­ment les 50 mil­lions de dol­lars, il est donc impor­tant pour le stu­dio de sor­tir le film au bon moment. Les pre­mières sneak pre­views ont com­mencé. Les retours en sont pour le moins con­trastés allant du génial trip hal­lu­cinogène au nullis­sime patch­work visuel. S’il est vrai que l’on garde en mémoire l’iné­narable Ser­gent Pep­per Lone­ly Heart Club Band pro­duit par Robert Stig­wood (Sat­ur­day Night Fever, Grease) où les Bee Gees rem­plaçaient les « qua­tre garçons dans le vent », on peut faire con­fi­ance au côté vision­naire de Julie Tay­mor pour réalis­er une oeu­vre qui ne laisse pas indif­férent. La sor­tie française est fixée au 18 avril 2007.

Cet été s’est déroulé le tour­nage d’un film musi­cal inti­t­ulé Enchant­ed. Si le réal­isa­teur Kevin Lima n’in­spire guère con­fi­ance (il a com­mis, entre autres, 102 dal­ma­tiens), la dis­tri­b­u­tion com­prend la sub­lime Idi­na Men­zel (Rent) et les chan­sons sont signées Alan Menken et Stephen Schwartz (le duo der­rière Le bossu de Notre-Dame et Poc­a­hon­tas des stu­dios Dis­ney). Le film qui racon­te les déboires d’une princesse de con­te de fée à la recherche de son prince char­mant dans le New York d’au­jour­d’hui mêle ani­ma­tion et pris­es de vue réelle. Sa sor­tie améri­caine est prévue pour novem­bre 2007. Par ailleurs, le comé­di­en-pro­duc­teur Tom Han­ks a récem­ment acheté les droits de l’adap­ta­tion ciné­matographique du « juke-box musi­cal » Mam­ma Mia. On par­le évidem­ment de son épouse Rita Wil­son, qui vient de faire des débuts remar­qués dans Chica­go à Broad­way, pour en tenir le rôle prin­ci­pal. Mais toute annonce de cast­ing est, pour l’in­stant, pré­maturée. Le film ne devrait pas sor­tir avant décem­bre 2008. Enfin, Hugh Jack­man qui avait signé, l’an­née dernière, un con­trat avec les stu­dios Dis­ney pour pro­duire et inter­préter trois comédie musi­cales, sem­ble avoir fait son choix. On l’an­nonce dans l’adap­ta­tion de The Boy From Oz (spec­ta­cle sur la vie de l’au­teur-com­pos­i­teur Peter Allen qu’il a créé à Broad­way et qu’il reprend actuelle­ment à Syd­ney), dans le remake de Carousel où il inter­prèterait Bil­ly Bigelow, et enfin dans If You Could See Me Now adap­ta­tion musi­cale d’un roman de Cecelia Ahern. Mais ces pro­jets n’en sont encore qu’à l’é­tat de pré­pa­ra­tion (si ce n’est au stade de la rumeur pour The Boy From Oz).

L’échec de Rent et de The Pro­duc­ers n’a donc pas com­plète­ment enrayé le renou­veau du ciné­ma musi­cal améri­cain. Et en atten­dant qu’un de ces films ne vienne répéter le suc­cès de Chica­go, les ama­teurs du genre ont de quoi se réjouir.