Chanteur : Eric Perez
Piano et autres ustensiles musicaux : Manuel Peskine
Résumé : J’aime la chanson, le cinéma est ma passion, alors quoi de plus naturel d’avoir envie de proposer un spectacle sur les chansons de films. Quelquefois, ces deux magiciens que sont la chanson et le cinéma s’unissent pour laisser leur empreinte, pour évoquer des souvenirs, susciter des émotions par le rire ou par les larmes.
Le cinéma chante avant de parler, Al Jolson « le chanteur de jazz » ouvre la «voix » Marylin, Rita, Marlène chantent et deviennent mythiques et immortelles.
Fernandel, Bourvil, Gabin poussent la chansonnette et nous rappellent que c’est le Music Hall qui a engendré les plus grandes vedettes du cinéma.
Prévert et Kosma subliment les films de Carné, Barbara unit sa voix à celle de Bernadette Lafont pour la Fiancée du Pirate, et la voix de Nicole Croisille devient indissociable des films de Lelouch et son « Cha ba da ba da » a l’odeur de la plage de Deauville.
Le choix des chansons fut délicat car j’avais envie de chanter près de cent chansons mais au fur et à mesure, les voix des femmes se sont imposées. Les actrices évoquent le désir, le rêve, ce sont elles qui véhiculent le plus souvent l’émotion.
C’est la mythologie du cinéma et de la chanson que j’ai envie d’évoquer. Le partage de ma passion est l’unique raison d’être de ce spectacle.
Éric Perez
Notre avis : Figure incontournable du Festival de Saint-Céré, Eric Perez, comédien, chanteur, metteur en scène, rend hommage au cinéma et aux chansons de films non musicaux dans un récital cinéphilique, nostalgique et investi. A travers les extraits choisis, c’est l’amoureux du septième art qui se souvient des grandes actrices qui l’ont marqué. Mômes gouailleuses ou tragiques (Fréhel, Arletty, Suzy Delair), icônes glamour (Rita Hayworth, Marlene Dietrich, Marilyn Monroe), égéries de la Nouvelle Vague (Bernadette Lafont, Jeanne Moreau) et bien d’autres encore, les actrices se suivent mais ne se ressemblent pas, si ce n’est dans l’amour que Perez leur porte, avec tendresse, humour, ironie parfois, mais avec toujours une grande simplicité et sincérité. La balade est évocatrice de souvenirs de ciné-clubs et de salles obscures, de tourne-disques et de photos découpées dans des magazines. Si le répertoire est principalement français, Perez ne s’interdit pas des incursions en anglais, allemand, espagnol (Jeanette, Luz Casal), italien et même grec.
A ses côtés, un musicien, mais pas des moindres, Manuel Peskine est un véritable homme-orchestre, jouant du piano, de l’accordéon, de l’harmonica, de la trompette et bien d’autres… et jonglant parfois avec deux instruments à la fois.
Cet attachant tour de chant avait lieu le 12 août dans le joli cadre du Château de Cavagnac, c’est une des caractéristiques du Festival de Saint-Céré : proposer au public de découvrir à la fois des spectacles et des lieux chargés d’histoire.