Mise en scène : Juliette.
Avec : Denis D’Arcangelo (chant) & Sébastien Mesnil (accordéon).
Coréalisation Vingtième Théâtre & Les Concerts Parisiens.
Madame Raymonde part à New York, ville de tous les plaisirs, de tous les fantasmes, de toutes les folies, elle en rêvait depuis longtemps ! Fruit de sa complicité de longue date avec la chanteuse Juliette qui sera à la mise en scène, Madame Raymonde nous révélera un répertoire entièrement nouveau, de La Belle Abbesse (chanson de Juliette et Pierre Philippe) aux grands standards américains. Toujours accompagnée de son fidèle Zèbre à l’accordéon, Madame Raymonde, robe au vent, nous entraîne dans son univers unique, drôle, fantasque mais aussi touchant et fragile, à travers des chansons inédites d’hier et d’aujourd’hui, d’ici et de là-bas.
Notre avis : Pour son nouveau spectacle, Denis d’Arcangelo fait revivre Mme Raymonde, femme du peuple dessalée (qui a, par conséquent, besoin de s’hydrater souvent la langue, si possible avec du rouge) dans un nouveau spectacle : Lady Raymonde. Plutôt que de suivre une lancée initiée avec ce personnage haut en couleur, l’acteur, toujours accompagné de son impeccable zèbre (Sébastien Mesnil, fin musicien), a choisi d’explorer une nouvelle voie. En l’occurrence raconter une histoire, celle du voyage aux Etats-Unis de cette parigote, le tout sous l’œil bienveillant et exigeant de Juliette. Le répertoire s’étoffe donc de chansons en anglais où la gouaille s’efface au profit d’autres sentiments, d’autres émotions. Les chansons trouvent leur justification en s’inscrivant dans un récit, celui de cette aventure américaine qui n’est, si ça se trouve, qu’un rêve… Il semble que le passage du comédien par des spectacles aussi réussis que Follies l’orientent vers d’autres horizons. D’ailleurs les clins d’oeil à Broadway ne manquent pas. Mais que les aficionados se rassurent : l’une des spécificités de Mme Raymonde, celle d’exhumer des textes drolatiques, est respectée avec en une sorte d’apothéose une vision de « Ben-Hur » désopilante, sans doute l’un des temps les plus forts du spectacle. Voilà donc de la belle ouvrage et le souhait de ne pas rester dans des chemins trop tracés paie. Avec en prime un final étincelant, sans parole ni musique… Envie de le découvrir ? Rendez-vous au 20ème théâtre !