
Comment s’est créée laTroupe du Phénix dont vous êtes le co-fondateur ?
La troupe s’est créée par hasard sur une rencontre entre Laurent Madiot et moi, en 1994. Nous étions deux comédiens dotés d’une envie très forte de jouer et nous avons eu l’idée de partir jouer Molière sur les places de villages avec une roulotte et des chevaux ! Ce fut une aventure humaine très riche qui nous a donné envie de repartir immédiatement ! Ensuite, la troupe s’est constituée par réseau de proches, de relations, c’est ce qui explique aujourd’hui l’importance de notre « esprit de troupe ». Tout le monde se respecte et s’écoute. Il n’y a pas de vedette !
Comment est née l’idée d’une comédie musicale sur Georges Brassens ?
Laurent adorait Georges Brassens. Pour notre seconde tournée, l’idée lui est venue de présenter un spectacle musical sur Georges Brassens. Le spectacle était bancal, sans musicien, ni mise en scène, mais les spectateurs étaient au rendez-vous et très enthousiastes !
Comment le spectacle a t‑il évolué vers sa version actuelle ?
Je savais que ce spectacle pouvait aller loin, je voulais l’améliorer artistiquement parlant !
A la suite d’une rencontre avec Anne Bourgeois, je lui ai proposé de signer sa première mise en scène. Et le résultat en valait la chandelle puisqu’au Festival d’Avignon 2000, nous avons réalisé la 3eme recette du festival ! C’est là que j’ai sollicité Michel Cadeau, un producteur que je connaissais. Il a vu le spectacle, a été séduit instantanément et a organisé notre venue à Bobino.
Aujourd’hui vous revenez pour la seconde fois à Paris dans une grande salle, quel est votre sentiment ?
Nous sommes très fiers ! Nous allons continuer d’être ensemble, de jouer, faire la fête… Etre ensemble, c’est notre plus grand bonheur !
Est-ce une consécration ?
Non, la consécration c’est de jouer devant des gens heureux. Plutôt qu’une consécration c’est un clin d’oeil plein d’insolence que d’être arrivés où nous sommes aujourd’hui.
Comment trouvez-vous le public parisien ?
Le public parisien est un public particulier, dur et exigeant. Il n’a pas les yeux neufs d’un public de village. Mais il faut rester soi même quoi qu’il arrive !
Comment gérez vous votre nouvelle notoriété ?
De temps en temps, les gens nous reconnaissent ! Nous sommes, à chaque fois très étonnés, c’est très agréable !
Avez vous d’autres projets en vue ?
Oui, le retour aux sources ! Nous devons repartir en tournée avec chevaux et roulottes sur les places de village avec une nouvelle création que nous allons écrire prochainement.
Si vous pouviez dire un mot à Georges Brassens…
Viens nous voir un soir ! Plus sérieusement, merci et bravo. On espère qu’il aurait aimé ce spectacle. Beaucoup de ses proches sont venus comme Pierre Perret ou Pierre Antoniante son secrétaire, et ont beaucoup apprécié.