
L’événement en l’occurrence ne proviendra pas de la direction d’orchestre (pourtant assurée par le grand Zubin Mehta à la tête de l’orchestre de la RAI) ni de la distribution (Eteri Gvazava en Violetta, José Cura en Alfredo et Rolando Panerai en Germont ne sont pas de ceux qui attirent le plus les foules). Non, la vraie vedette c’est la prouesse technologique qui permettra à l’orchestre situé à la salle Wagram de jouer « en direct » avec les interprètes qui eux seront sur les lieux de l’action.
Le premier acte sensé se dérouler dans l’appartement de Violetta sera donc filmé le samedi soir depuis l’Ambassade d’Italie tandis que les deux tableaux de l’acte deux seront retransmis le lendemain depuis le hameau de la reine à Versailles (la maison de campagne de Violetta) et le Petit Palais (la fête de Flora). Enfin, le troisième et dernier acte sera diffusé depuis l’Ile Saint-Louis (la chambre mortuaire).
S’il faut mettre un bémol à cette belle et folle idée, c’est à la pusillanimité de France 3 qu’on le doit. Pour ne pas déranger le public poussif du samedi soir, la chaîne a en effet préféré programmer un téléfilm… Quant au dimanche après-midi, on n’allait quand même pas empiéter sur le territoire des sportifs en canapé en les privant du sacro-saint Roland-Garros. Conséquence : tandis que les téléspectateurs de la RAI (à qui on doit cette initiative) et de plusieurs dizaines de pays pourront assister à cette prouesse humaine, artistique et technologique en direct, les Français devront vivre cet événement en différé. Mais, objecteront certains, c’est toujours mieux que rien. C’est vrai. Mais quand même !
France 3 :
samedi 3 juin 2000 à 22 h 40 1er acte
dimanche 4 juin 2000 à 15 h 05 2e acte 1er tableau
dimanche 4 juin 2000 à 22 h 30 2e acte 2d tableau
dimanche 4 juin 2000 à 23 h 30 3e acte
France 2 : rediffusion dans la continuité dans Musiques au coeur lundi 12 juin 2000 dans la nuit