Accueil Canada Canada — « Paris — New York » (Critique)

Canada — « Paris — New York » (Critique)

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paris_newyorkParis-New York, deux pôles artis­tiques. Deux plaques tour­nantes de la musique. Deux cités qui vibrent au rythme des comédies musicales.

À Paris, quand on par­le de comédies musi­cales, des titres pres­tigieux sur­gis­sent : Les Para­pluies de Cher­bourg, Les Mis­érables, L’Homme de la Man­cha. Et que dire de l’apport de Michel Fugain à ce genre musi­cal, lui qui a don­né nais­sance à son célèbre Big Bazar.

À New York, pour n’en nom­mer que quelques-unes, la liste est inépuis­able: Cabaret, 42nd Street, Hair­spray, Chica­go, My Fair Lady, Sweet Char­i­ty, West Side Sto­ry, Vic­tor Victoria…

On ne saurait non plus oubli­er les col­lab­o­ra­tions fran­co-québé­cois­es qui ont mar­qué l’histoire de la chan­son telles Star­ma­nia et Notre-Dame de Paris.

Notre avis :
Tout d’abord, par­lons un peu de ce nou­veau Théâtre Para­doxe. Il s’ag­it d’une nou­velle salle mul­ti­dis­ci­plinaire qui a vu le jour dans l’arrondissement Ville-Émard. Le Théâtre Para­doxe – situé dans l’ancienne église Notre-Dame-du-Per­pétuel-Sec­ours – est l’œuvre du groupe Para­doxe, un organ­isme com­mu­nau­taire et d’économie sociale. Établi depuis 17 ans, le groupe Para­doxe favorise l’insertion sociale et pro­fes­sion­nelle dans le domaine du spec­ta­cle et de l’événementiel.

Cette salle est un endroit sub­lime autant pour les yeux que pour les oreilles. En effet, le son y est impec­ca­ble, et très peu d’écho, mal­gré le fait qu’on se retrou­ve dans une église. Et quel que soit l’endroit où l’on se trou­ve, la vue y est spectaculaire.

Pour la grande ouver­ture de ce théâtre, on a fait appel aux pro­duc­tions Bazz et leur revue musi­cale Paris – New-York !

Cette revue présente un grand choix de chan­sons soit 41 extraites de pas moins de 22 comédies musi­cales. Accom­pa­g­nés de 4 musi­ciens et 12 danseurs et danseuses, les 4 inter­prètes prin­ci­paux n’ont rien à envi­er, côté vocal, aux plus grandes voix de ce monde. En effet, tous ont une voix forte et juste. On doit soulign­er les per­for­mances vocales de Yoland Sir­ard, dans « Comme un homme » (Les mis­érables) et de « La quête » (L’homme de la Man­cha), de Mar­tin Robert dans « Le temps des cathé­drales » (Notre-Dame-de-Paris) ou bien « Le blues du Busi­ness­man » (Star­ma­nia) ! Les filles du quatuor ne sont pas en reste avec des inter­pré­ta­tions à couper le souf­fle de “Don’t cry for me Argenti­na (Evi­ta) et « Les para­pluies de Cher­bourg » inter­prétées par une des plus belles voix du Québec, la très tal­entueuse Nan­cy Fortin. Tama­ra Dupuis, de son côté, offre, avec sa voix éton­nante, des inter­pré­ta­tions sur­prenantes de « Cabaret » ou bien de « Le jazz hot » (Vic­tor / Vic­to­ria).

Cha­peau aux choré­graphes Jal­adriel Adlard et Mélis­sa Jurgutus pour leur savoir-faire : un pur délice. Sans oubli­er les danseurs et danseuses qui offrent au pub­lic des presta­tions sub­limes, dont une en par­ti­c­uli­er « You can leave your hat on » (The Full Mon­ty). Lors de ce numéro des plus « sexy », trois des danseurs font mon­ter – dans tous les sens du mot – trois spec­ta­tri­ces sur scène… moment chaud de la soirée. En revanche, on trou­ve dom­mage que les danseurs et danseuses fassent du « lip­sync » sur une bande préen­reg­istrée ; au moins s’ils avaient appris les paroles, cela serait moins évi­dent à détecter.

Paris – New-York, offre une panoplie de chan­sons, certes, mais où se trou­vent les chan­sons dites « Paris » ? À part Les para­pluies de Cher­bourg, on ne peut con­sid­ér­er  Star­ma­nia ou bien Don Juan comme des comédies musi­cales « made in Paris ». Pourquoi ne pas avoir présen­té des extraits des comédies musi­cales Roméo et Juli­ette ou bien Les Dix Com­man­de­ments qui ont eu un cer­tain suc­cès au Québec.

Et du côté anglo­phone, oui le pub­lic aime bien les clas­siques comme Fid­dler on the Roof  ou My Fair Lady ou encore West Side Sto­ry. Mais où sont les extraits de The Book of Mor­mon, de Once, de Wicked ? Pour­tant ces comédies musi­cales sont de « nou­veaux » classiques.

En résumé, Paris – New-York, est un excel­lent diver­tisse­ment. Cha­cun y trou­vera son « moment » préféré, certes, mais une mise à jour vers les comédies musi­cales, dis­ons plus actuelles, serait un plus à cette revue.

En tournée partout au Québec :

19 avril à la Salle Dus­sault de Thet­ford Mines
24–25 avril Théâtre du Vieux-Ter­re­bonne à Terrebonne
26 avril à la Mai­son des arts Des­jardins de Drummondville
30 avril à la Salle André-Math­ieu de Trois-Rivières
6 mai à la Salle André-Math­ieu de Laval
7–8 mai au Théâtre Hec­tor-Char­land de l’Assomption
10 mai à la Salle Albert-Dumouchel de Salaberry-de-Valleyfield
21 mai à la Salle Mau­rice O’Bready de Sherbrooke
27 mai à l’Étoile Banque Nationale de Brossard
29 mai au Palace de Granby
4 juin au Théâtre des deux Rives de Saint-Jean-sur-Richelieu
8–9 juin à la Salle Albert-Rousseau de Québec
14 juin au Cen­tre des arts Juli­ette-Las­sonde de Saint-Hyacinthe
2 au 5 juil­let à la Salle Odyssée de Gatineau
1er au 23 août à la Salle Roland-Brunelle de Joliette

Extraits :
[youtube]http://youtu.be/IthLqnAGb1Q[/youtube]