D’après La Grande Duchesse de Gérolstein.
Opéra bouffe de Jacques Offenbach.
Livret de Henri Meilhac & Ludovic Halévy.
Direction musicale : Christophe Grapperon.
Mise en scène : Philippe Béziat.
Avec : Isabelle Druet, David Ghilardi, Emmanuelle Goizé, Olivier Hernandez, Olivier Naveau, Guillaume Paire, Antoine Philippot, François Rougier.
Intrigues, incompétence, complots, passe-droits et courtisaneries… Si elle clame haut et fort aimer les militaires, cette Grande-Duchesse de Gérolstein n’en offre pas moins un aperçu plaisamment ironique du théâtre des opérations. Et pourtant…
De retour d’une campagne victorieuse, la Grande-Duchesse installe à nouveau ses troupes à l’Athénée, théâtre de ses plus belles opérations. On y retrouvera la souveraine Isabelle Druet, en reine des armées, valsant de toquade en toquade, de coups de foudre en foudres de guerre, mais finalement bien désarmée sur le champ des batailles amoureuses. Bombardant les objets de sa convoitise au sommet pour mieux les descendre en flammes, alternant sans succès les grandes et les petites manœuvres, elle apprendra à ses dépens que les histoires d’amour peuvent finir mal, mon général. Mais à la guerre comme à la guerre…
Toujours alerte depuis 1867, La Grande-Duchesse se trouve ici dans une version resserrée, qui épouse avec à‑propos les affaires de notre époque. « Une très légère actualisation du livret a permis de rendre évidente l’impossibilité de certaines histoires d’amour, pour des raisons qui aujourd’hui nous touchent peut-être plus naturellement », indique le metteur en scène Philippe Béziat. Il a également choisi de placer ensemble sur le plateau, chanteurs et musiciens, transformant le chef d’orchestre en tambour-major… Qu’on se rassure, on retrouve bien ici Offenbach, servi ici par la crème de ses librettistes – Henri Meilhac et Ludovic Halévy – et par la joyeuse vigueur des Brigands.