Adapté de l’opéra de Mozart.
Mise en scène : Jean-Philippe Daguerre.
Direction musicale : Petr Rusicka.
Chorégraphie : Gilles Nicolas.
Costumes : Corinne Rossi.
Avec : Marion Baglan, Géraldine Casey, Sabine Revault d’Allonnes, Eve Coquard, Cécile Nodie, Stéphane Dauch, Jonathan Pinto Rocha, Christophe Gauzeran, Alexandre Bonstein, Charlotte Matzneff, MariJo Buffon…
Le chef d’œuvre de Mozart adapté au Théâtre. Les aventures fantastiques du prince Tamino parti dans le royaume de Sarastro afin de délivrer la belle Pamina qui a été enlevée à sa mère la Reine de la Nuit.
En compagnie de l’oiseleur Papagueno, le jeune prince va traverser des épreuves avant de pouvoir s’unir à Pamina.
Pour la première fois sur la scène du prestigieux Théâtre des Variétés, venez découvrir ou redécouvrir La Flûte enchantée dans une inédite version opéra théâtre. Chanteurs lyriques de renom, musiciens virtuoses, comédiens de talents tous réunis sur scène pour servir la plus grande œuvre de Mozart. Laissez-vous porter au gré de ce merveilleux voyage initiatique…
Notre avis : Voilà un spectacle parfait pour qui veut s’initier monde de l’opéra mais qui nourrit une crainte : celle de s’ennuyer, de ne rien comprendre. A la base, La flûte enchantée est un opéra parfaitement accessible. Mais présenté de cette manière, l’œuvre l’est encore plus. Le pari consiste ici à réduire la durée de la représentation et mêler théâtre et opéra. Avec un quatuor sur scène (parfois relayé par une bande son d’un orchestre plus complet), la partie musicale connaît elle aussi un traitement inédit. Pour l’heure les didascalies sont en français, la situation est expliquée par des dialogues entre les protagonistes. Tous les airs sont interprétés en allemand et, même si l’on ne maîtrise pas cette langue, la mise en place qui a précédé à chaque chant permet de comprendre son sens. Judicieuse idée.
D’ailleurs un point qui ne trompe pas : de nombreux adolescents parsemés dans la salle n’ont pas bronché. Voilà qui est révélateur pour un spectacle mis en scène efficacement par Jean-Philippe Daguerre (metteur en scène, dans ce même théâtre, d’Aladin) et servi par une troupe dynamique. Ce voyage initiatique peuplé de personnages amusants, inquiétants, qui ne révèlent leur vrai visage qu’au bout d’un certain temps, ne perd rien avec ce traitement de son charme ni de son efficacité. Jonatha Pinto-Rocha incarne un Papagueno tout en rondeur, il donne une véritable épaisseur à son personnage et use parfaitement de son pouvoir comique. Plus habitué au théâtre musical, Alex Bonstein campe un Monostatos démoniaque à souhait. Les artistes convainquent et la représentation passe sans que l’on s’en aperçoive.
Si ce spectacle parvient à donner envie à ce public peu familier du genre d’en savoir plus et de découvrir d’autres opéras, ce qui sera le cas, à n’en pas douter, le pari sera totalement réussi.