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Canada — Cendrillon (Critique)

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Texte : Marie-Eve Girard
Choré­gra­phies : Isabelle De Sève
Mise en scène : Marie-Eve Girard et Isabelle De Sève

Dis­tri­b­u­tion :
Nero Ger­ard Abou, Stéphanie Babin, Charleyne Bachraty, Pierre Bau­mard, Elisa Bruni, Car­o­line Caissie, Émi­lie D’Amour, Marie-Noëlle De Sève, Andréanne Dumont,Jennifer Hébert, Math­ieu Lebel, Con­stance Lep­age, Cather­ine Ler­oux, Iri­na Mari­nes­cu, Anne-Marie Pilon et Julie Villeneuve.

Orphe­line, Cen­drillon grandi­ra avec une belle-mère meur­trière et deux ridicules demi-sœurs. Enfer­mée et mal­traitée, elle développe des trou­bles psy­chologiques. Pour endur­er les traite­ments inhu­mains que lui font endur­er ces trois dernières, elle se réfugie dans une réal­ité par­al­lèle. Durant ce temps, Tim­o­th­ée, jeune homme sur­pro­tégé rêvant de lib­erté, espère trou­ver l’amour pour quit­ter cette prison qu’est devenu le foy­er familial.

Notre avis :
Revis­iter l’histoire de Cen­drillon et en faire une comédie musi­cale, voilà ce qu’a fait la troupe Crème Brûlée avec une Cen­drillon des plus dis­jonc­tées et acca­blée d’une belle-mère des plus sadiques, rôle tenu d’une main de maître par Anne-Marie Pilon. Ses filles, Javotte et Anas­tasie, inter­prétées respec­tive­ment par Julie Vil­leneuve et Charleyne Bachraty, offrent une presta­tion juste et délec­table. Tout le bon­heur de la pièce nous arrive par Émi­lie d’Amour (Cen­drillon) qui sub­jugue le pub­lic par sa puis­sante voix mais, elle devrait retenir quelque peu ses envolées vocales ; son jeu ne s’en porterait que mieux.
Tim­o­th­ée, le jeune pro­tégé du père, est remar­quable­ment bien inter­prété par le jeune Math­ieu Lebel. Math­ieu, qui pos­sède la séduc­tion comme arme, ray­onne du côté de la danse et du chant. En revanche, il devrait porter une atten­tion par­ti­c­ulière à son jeu et ce, en ten­tant d’être plus naturel lors des textes par­lés. La révéla­tion de la pièce est sans aucun doute Cather­ine Ler­oux (Jester). Elle a tout pour réus­sir dans le monde de la comédie musi­cale dont une présence scènique qui ferait mourir d’envie cer­taines de nos comé­di­ennes les plus chevronnées.

Tout comme La Mar­iée Cadavérique, qui fût présen­tée en juin 2010, Cen­drillon offre au pub­lic une bande sonore sur des échan­til­lon­nages de musique pop d’hier et d’aujourd’hui : le tout sur fond élec­tron­ique. En con­trepar­tie, les choré­gra­phies très diver­si­fiées en met­tent plein la vue aux spec­ta­teurs. Nous avons même droit à un numéro de cla­que­ttes des plus tonifiants !

En somme, Cen­drillon est un bon diver­tisse­ment avec une troupe tal­entueuse qui a l’originalité de pro­pos­er, à par­tir d’un con­te, une his­toire qui sort de l’ordinaire.