De Jacques Offenbach.
Adaptation et mise en scène : David Koenig.
Avec : Fleur Mino, Megan Bonsard, Xavier Flabat, Guillaume Beaujolais, Lisandro Nesis, Hervé Roibin, Marco Angioloni, Simon Legendre & Lucile Stenou.
4000 ans avant notre ère, Hélène, Reine de Sparte, est destinée à succomber aux charmes d’un jeune berger, Pâris. Cela au détriment de son époux, Ménélas, qui malgré son profil grec ne se laisse pas impressionner. Il peut compter sur son frère le roi des rois, Agamemnon et sur le fidèle confident du roi, le grand prêtre Calchas, pour le soutenir dans cette tragédie comique. Tout ça sous les yeux d’une galerie de personnages plus loufoques les uns que les autres. La guerre de Troie aura-t-elle lieu ?
Notre avis: Le défi que s’est lancé la compagnie L’Elixir Enchanté qui consiste à monter La Belle Hélène avec un minimum de décors, d’accessoires et seulement sept solistes à de quoi surprendre. L’œuvre qui comporte un grand nombre de chœurs et d’ensembles nécessite habituellement un dispositif scénique conséquent. La réussite n’en est que plus belle. Avec quelques ajustements sur le livret, la troupe a pu offrir un spectacle de qualité dans le respect de l’esprit de l’œuvre d’Offenbach, Meilhac et Halévy.
La mise en scène de David Koenig regorge d’inventivité et de fantaisie et donne avec un effectif réduit un spectacle complet. La Marche Des Rois à l’acte 1 et l’air d’Hélène à l’acte 2 sont très originaux et particulièrement réussis. Les décors sont très simples mais largement suffisants. On s’étonnera juste que l’excellent ballet sur la plage de Nauplie en ouverture de l’acte 3 se fasse sur une partition d’Orphée Aux Enfers et non sur celle de La Belle Hélène.
Les comédiens sont tous investis et dépensent sans compter leur énergie sur scène. Les répliques fusent et les scènes se succèdent sans temps morts. Le Calchas atrabilaire composé par Guillaume Beaujolais est particulièrement drôle et l’Hélène de Fleur Mino est sublime tant scéniquement que vocalement.
La plus grande surprise vient des parties de chœur. Avec seulement deux voix féminines, Fleur Mino et Megan Bonsard dont nous saluons les performances, pour cinq voix masculines, la formation donne un son riche et équilibré parfaitement adapté à la taille de la salle.