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La Belle Hélène (Critique)

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belle-helenede Jacques Offenbach
livret d’Hen­ri Meil­hac et Ludovic Halévy
direc­tion musi­cale: Rémi Corbier
mise en scène: Joce­lyn Riche

avec: Vale­ria Altaver, Charles Mes­rine, Philippe Bro­card, Nico­las Bercet, Guil­laume Nozach, Mar­i­on L’Héri­ti­er, Matthieu Bouti­er, Nico­las Drou­et, Hugo Tran­chant et Marie-Lau­re Chanet

L’Atelier Lyrique Angevin (L’ALA) fête ses dix ans d’existence en reprenant son pre­mier suc­cès joué en 2005 :

Tous les adhérents, une cinquan­taine, sont unis par la pas­sion du chant et le goût du spec­ta­cle. Chaque mem­bre de l’association prend sa part dans la mise en oeu­vre du pro­jet : logis­tique, trans­port et manu­ten­tion des décors, cou­ture, acces­soires, coif­fures, maquil­lages, cos­tumes, secré­tari­at, con­cep­tion et réal­i­sa­tion des doc­u­ments, compt­abil­ité, com­mu­ni­ca­tion.… Ces spec­ta­cles peu­vent pré­ten­dre aux plus belles scènes grâce à l’engagement de pro­fes­sion­nels qui assurent les rôles titres et par­ticipent à cette aven­ture depuis le début. Les rôles sec­ondaires per­me­t­tent à de jeunes tal­ents de par­faire leur for­ma­tion tout en se con­frontant au pub­lic et aux exi­gences de la scène.

Le Con­ser­va­toire à Ray­on­nement Région­al d’Angers par la mise à dis­po­si­tion de salles per­met des répéti­tions pour les choeurs dans des con­di­tions opti­males. La ville d’Angers en nous don­nant accès au Grand Théâtre offre un écrin aux spec­ta­cles de L’ALA. Le pub­lic, tou­jours plus nom­breux et les fidèles depuis dix ans, con­quis par la qual­ité des presta­tions. font salle comble lors des trois représen­ta­tions. Des acteurs et mécènes de notre Région nous appor­tent leur sou­tien en par­tic­i­pant à nos côtés à cette aven­ture ent­hou­si­as­mante, dans un souci de partage et de trans­mis­sion des tré­sors musi­caux de notre pat­ri­moine culturel.

Notre avis :

Depuis 2005 l’Atelier Lyrique Angevin fait la pro­mo­tion de l’art lyrique en réu­nis­sant chaque année au Grand Théâtre d’Angers musi­ciens et solistes pro­fes­sion­nels et chœur ama­teur sous la direc­tion de Rémi Cor­bier pour mon­ter une opérette plus ou moins con­nue en puisant dans les réper­toires de Jacques Offen­bach, Johann Strauss, Hervé ou encore Claude Ter­rasse. Pour son dix­ième anniver­saire, l’ALA a choisi de présen­ter une nou­velle ver­sion de l’œuvre qu’elle avait mon­tée l’année de sa créa­tion : La Belle Hélène de Jacques Offenbach.

Si mon­ter La Belle Hélène est la qua­si assur­ance de rem­plir la salle, c’est aus­si se met­tre sous le joug de la cri­tique, les spec­ta­teurs ayant plus d’attentes que sur une œuvre moins con­nue. Et de ce point de vue la réus­site est à la hau­teur des attentes. La mise en scène de Joce­lyn Riche est dynamique et effi­cace et ne laisse aucun temps mort dans cette pièce qui dure près de 2h40. On notera juste quelques lib­ertés avec le texte d’origine qui ne sont pas tou­jours bien­v­enues. Même si cer­taines relèvent de la trou­vaille, comme cette superbe impro­vi­sa­tion jazz à la fin du trio patri­o­tique, les plus nom­breuses virent à la blague potache.

Sur le plateau, la réus­site est com­plète. Le chœur est de grande qual­ité et les solistes sont aus­si à l’aise théâ­trale­ment que vocale­ment. Leur plaisir à jouer ensem­ble est vis­i­ble et se trans­met au pub­lic. Vale­ria Altaver est une Hélène remar­quable en tous points, elle a une voix mag­nifique, un jeu de scène admirable doté d’un sens de la rup­ture très pré­cis et pour couron­ner le tout un physique qui la rend plus que crédi­ble en plus belle femme du monde !

Autour d’elle tous sont très justes mais c’est surtout la presta­tion de Philippe Bro­card (Agamem­non) qui mar­que les esprits avec sa puis­sance vocale et sa grande lib­erté de jeu.

Avant de retrou­ver l’Atelier Lyrique Angevin dans Le Sire de Ver­gy de Claude Ter­rasse l’année prochaine, vous pou­vez tou­jours patien­ter en vision­nant leur pro­duc­tion de Chilpéric d’Hervé présen­tée en 2011 et éditée en DVD.