De Linda Woolverton (livret), Alan Menken (musiques), et Howard Ashman et Tim Rice (paroles).
Adaptation du livret : Ludovic-Alexandre Vidal.
Adaptation des paroles : Claude Rigal-Ansous (chansons du film), Nicolas Nebot (nouvelles chansons).
Mise en scène : Glenn Casale, Véronique Bandelier.
Chorégraphe : Jeroen Luiten.
Avec Manon Taris (Belle), Yoni Amar (La Bête), Dan Menasche (Lumière), David Eguren (Big Ben), Alexandre Faitrouni (Lefou), Alexis Loizon (Gaston), Léovanie Raud (Mme Samovar), Alix Briseis (Plumette), Didier Clusel (Maurice), Gabriella Zanchi (Mme Grande Bouche).
Ensemble et swings : Yves Adang, Alex Arce, Ludivine Bigéni, Cerise Calixte, Dalia Constantin, Jérémy Deglise, Angelo Difiglia, Joseph Dockree, Paula Ferreira, Marie Glorieux, Gregory Gonel, Kirill, Camille Mesnard, Julien Mior, Sofia Nait, Olivier Podesta, Virginie Ramis, Lucas Raziejewski, Alain Tournay, Céline Vogt, Stoyan Zmarzlik.
Après Le Roi Lion et ses 1,3 million de spectateurs, Stage Entertainment France a le plaisir de collaborer une nouvelle fois avec Disney Theatrical pour La Belle et la Bête qui investira le théâtre Mogador à partir de l’automne prochain. Ce mythe français universel, issu d’un conte publié en 1756, puis du long-métrage d’animation Disney sorti en salle en 1991, est mis en scène pour la première fois en 1994 à Broadway au Palace Theatre. Il reprend les chansons intemporelles d’Alan Menken (qui signe ici son troisième musical à Paris) et de Howard Ashman, ainsi que de nouveaux titres issus de la collaboration d’Alan Menken et Tim Rice.
La Belle et la Bête raconte l’histoire d’une jeune fille sensible et naïve nommée Belle. Pour sauver son père, prisonnier dans un château dont le maître des lieux est une Bête gigantesque et terrifiante, Belle va sacrifier sa liberté et consentir à rester auprès de la créature. Peu à peu, la peur laisse place à l’amour… Une histoire éternelle qui vit encore dans le cœur du public du monde entier et qui ne manquera pas de faire rêver le public français.
Notre avis : Le rideau s’est levé il y a quelques jours sur la dernière production de Stage Entertainment : La Belle et la Bête. Une fois de plus, nous avons droit à du grand spectacle : décors magnifiques, costumes somptueux, prestations de haut niveau… Difficile de chroniquer un tel show tant il est parfaitement orchestré – au sens propre comme au figuré. En outre, la distribution, même si elle est exempte de surprises et réunit une majorité d’artistes estampillés Stage qu’on a déjà vus (et parfois revus) dans les productions précédentes, est tout à fait pertinente. Ce sont surtout les seconds rôles qui sont bien servis en termes de dialogues ou de morceaux musicaux, notamment le trio Dan Menasche, David Eguren, Léovanie Raud – respectivement Lumière, Big Ben et Mme Samovar. Ils parviennent même à faire de l’ombre à la Belle et la Bête, bien que Yoni Amar et Manon Taris ne déméritent absolument pas dans leur interprétation. Toute l’équipe sert donc un show fort bien huilé mais convenu. En effet, on est chez Disney et on retrouve tous les ingrédients qui ont fait le succès du film : protagonistes, histoire, chansons, enchaînements. Néanmoins, contrairement au Roi Lion qui avait su, en passant sur scène, se réinventer et proposer une relecture dramatique subtile et originale, la magie opère moins dans La Belle et la Bête. On est dans le classique et l’adaptation basique du conte soumis à l’imagerie Disney, à destination des seuls enfants. Une scène pourtant pourra ®éveiller l’enfant qui sommeille en chacun de nous. Il s’agit du ballet époustouflant « C’est la fête ! », véritable point d’orgue de ce spectacle. Magique, celui-ci peut justifier à lui seul le déplacement !