Présente, hélas, pour une seule soirée, Kuniko Kato a proposé un programme autour de Steve Reich et d’Arvo Pärt (avec des incursions du côté de Bach), seule aux marimbas. Sa gestuelle si particulière, l’artiste semble faire corps avec son instrument, liée au choix des oeuvres jouées procure un sentiment hypnotique qui plonge le spectateur dans une transe tranquille.
Si l’intervention d’enregistrements pour les pièces de Reich destabilise un temps, la magie qui opère a tôt fait de charmer l’auditoire. En effet la musicienne déploie une grâce aérienne, faisant corps avec cet instrument imposant. Elle en extrait des sonorités qui permettent de redécouvrir des oeuvres connues, comme celles d’Arvo Pärt, qu’elle a retranscrites. Musique minimaliste, certes, mais apte à déployer une grande palette d’émotions. Le style de Kuniko Kato ne s’épanouit pas dans l’esbroufe, bien au contraire. Elle apparait simplement, se concentre et, dès ce moment, le partage avec le public débute. Voilà un beau voyage, évocateur de mille paysages, auquel l’artiste nous convie. Ne ratez pas son prochain passage parisien.