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Joseph and the Amazing Technicolor Dreamcoat — La vie rêvée de Joseph

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Joseph - Tournée anglaise de 2003 ©DR
Joseph — Tournée anglaise de 2003 ©DR

Musique d’An­drew Lloyd Webber
Paroles de Tim Rice

Créa­tion
Pre­mière au Fes­ti­val d’Ed­im­bourg en 1972
Créa­tion à Lon­dres le 8 novem­bre 1972 (259 représentations)
Créa­tion à Broad­way le 18 novem­bre 1981 (824 représentations)

Prin­ci­pales chansons
« Pro­logue » ; « Any Dream Will Do » ; « Close Every Door » ; « Poor Poor Joseph » ; « One More Angel in Heav­en » ; « Close Every Door » ; « Go, Go, Go Joseph » ; « Pharaoh Sto­ry » ; « Song Of The King » ; « Those Canaan Days »…

Syn­op­sis
Jacob vit au pays de Canaan avec ses douze fils. Joseph, le cadet, est son enfant préféré. Jacob lui offre une superbe tunique de plusieurs couleurs, ce qui exac­erbe la jalousie de ses autres fils. Joseph fait un rêve qui sig­ni­fie qu’il con­naî­tra la réus­site, con­traire­ment à ses frères. Les frères de Joseph, exas­pérés, déci­dent de le jeter dans un puits. Ils vendent finale­ment Joseph comme esclave et le font pass­er pour mort auprès de Jacob en lui présen­tant la tunique de Joseph tâchée de sang (celui d’un ani­mal, en réalité).

Arrivé en Egypte, Joseph se retrou­ve injuste­ment en prison, où il inter­prète avec suc­cès les rêves d’autres pris­on­niers. Ses dons recon­nus lui per­me­t­tent d’ap­procher le Pharaon, qui est en proie à d’é­tranges rêves. Joseph lui explique que sept années de plein essor (sym­bol­isées par sept vach­es grass­es) seront suiv­ies de sept années de famine (représen­tées par sept vach­es mai­gres). Grâce à ce présage, l’E­gypte fait des réserves afin d’éviter la pénurie le moment venu et, en retour, Joseph con­naît une belle ascension.

Pen­dant la péri­ode de famine, les frères de Joseph vien­nent chercher de la nour­ri­t­ure en Egypte. Ils ren­con­trent Joseph, qui a atteint un rang élevé, sans le recon­naître. Joseph tente de savoir si ses frères ont changé. Il accuse son frère Ben­jamin d’être un voleur. Tous ses frères pren­nent sa défense. Con­scient que ses frères sont devenus hon­nêtes, Joseph révèle sa véri­ta­ble iden­tité et peut retrou­ver sa famille à Canaan.

Le thème
Per­son­nage biblique moins con­nu que Jésus ou Moïse, Joseph a pour­tant eu droit lui aus­si (et avant eux) à une adap­ta­tion de son his­toire sous la forme d’un spec­ta­cle musi­cal. L’his­toire de Joseph débute dans le chapitre 37 de la Genèse. On retrou­ve au tra­vers de son par­cours plusieurs élé­ments évo­qués dans d’autres chapitres de la Bible, voire dans d’autres religions.

Le pêché de la jalousie est sur le point de pouss­er les frères de Joseph à com­met­tre réelle­ment un frat­ri­cide. Heureuse­ment, ils trou­veront au fil du temps la voie de la rédemp­tion, faisant front com­mun avec Ben­jamin, vic­time d’une fausse accu­sa­tion. La sol­i­dar­ité démon­trée per­met d’ailleurs à Joseph d’ac­corder sans douter son par­don et de renouer les liens familiaux.

Le rêve a ici valeur de prophétie et c’est grâce à ce signe qu’un mes­sage est trans­mis aux hommes. Joseph, en réus­sis­sant à déchiffr­er le rêve du Pharaon, parvient à trou­ver le moyen pour le peu­ple d’E­gypte et pour lui-même de ne pas sim­ple­ment subir le des­tin qui se présente à eux et ain­si de chang­er le cours des événements.

L’his­toire der­rière l’histoire
Andrew Lloyd Web­ber et Tim Rice ont com­mencé à col­la­bor­er ensem­ble au milieu des années 1960. En 1968, alors qu’au­cun de leurs pro­jets n’a encore réelle­ment abouti, ils doivent créer un spec­ta­cle musi­cal pour la chorale de la Colet Court School. Ils écrivent alors une oeu­vre inspirée par la Bible, d’abord sim­ple­ment inti­t­ulée Joseph. Ce spec­ta­cle présente la par­tic­u­lar­ité de n’in­clure aucun dia­logue, les chan­sons suff­isant à con­ter l’his­toire. Il ne dure alors que vingt-cinq min­utes. La pre­mière représen­ta­tion a lieu le 1er mars 1968. Tim Rice inter­prète lui-même le per­son­nage du Pharaon. Le tal­ent d’An­drew Lloyd Web­ber et de Tim Rice est vite recon­nu et Joseph obtient des échos positifs.

En jan­vi­er 1969, le spec­ta­cle est joué pour la qua­trième fois et surtout, un album est édité. L’énorme suc­cès ren­con­tré par Jesus Christ Super­star donne un coup de pouce sup­plé­men­taire à l’oeu­vre de jeunesse de Lloyd Web­ber et Rice. Joseph and the Amaz­ing Tech­ni­col­or Dream­coat est mon­té pro­fes­sion­nelle­ment lors du fes­ti­val d’Ed­im­bourg en 1972 avant de rejoin­dre le West End la même année. Joseph con­naî­tra un de ses points cul­mi­nants avec la tournée qui par­cou­rut le Roy­aume-Uni pen­dant douze ans à par­tir de 1979 !

Joseph and the Amaz­ing Tech­ni­col­or Dream­coat présente la par­tic­u­lar­ité d’abor­der avec une fraîcheur et un humour sur­prenants un thème biblique. Des arrange­ments pops peu­vent ain­si côtoy­er un air de calyp­so ou une par­o­die du King Elvis (per­son­nage du pharaon), con­tribuant à faire de Joseph un spec­ta­cle famil­ial. Cer­tains des inter­prètes les plus mar­quants ne sont pas issus du théâtre musi­cal mais des hits parades anglo-sax­ons comme Jason Dono­van (Lon­dres) ou Don­ny Osmond (Joseph au Cana­da mais aus­si sur la vidéo disponible dans le com­merce). Cette for­mule a été reprise lors du récent retour de Joseph à Lon­dres, avec le choix de Stephen Gate­ly, ancien mem­bre du groupe Boyzone.

Ver­sions de référence
Joseph and the Amaz­ing Tech­ni­col­or Dream­coat : The Orig­i­nal Broad­way Cast avec Bill Hut­ton et Lau­rie Beech­man [Chrysalis F2 21387]

Joseph and the Amaz­ing Tech­ni­col­or Dream­coat (Andrew Lloyd Web­ber’s New Pro­duc­tion of) avec Jason Dono­van et Linzi Hate­ley [Poly­dor 511 130–1]

Joseph and the Amaz­ing Tech­ni­col­or Dream­coat (Cana­di­an Cast Record­ing) avec Don­ny Osmond [Poly­dor 517 266]

La ver­sion filmée en stu­dio en 1999 est disponible en VHS et DVD :
Joseph and the Amaz­ing Tech­ni­col­or Dream­coat avec Don­ny Osmond, Maria Fried­man, Richard Atten­bor­ough et Joan Collins.