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Jérémy Ferrari au Clavel

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One-man show écrit et inter­prété par le comédien

La valeur n’at­tend pas le nom­bre des années. Et l’hu­moriste Jérémy Fer­rari a man­i­feste­ment fait sienne cette maxime car il mon­tre un sens comique affir­mé et une aisance éton­nante pour son jeune âge. Dans son one-man show, il passe très naturelle­ment d’un per­son­nage à l’autre avec un bagou irré­sistible. Il aime pein­dre les jeunes citadins égoïstes et incon­scients qui ne craig­nent rien, ni même les énor­mités. Il heurte les con­ven­tions des hon­nêtes gens de façon dérangeante mais haute­ment amu­sante. Ain­si lorsqu’il ren­con­tre ses futurs beaux-par­ents, il dérape à répéti­tion en s’enivrant, tout en résis­tant au har­cèle­ment de sa belle-mère. Les dia­logues avec ses inter­locu­teurs invis­i­bles sont bien gérés et ren­dent les sketchs très vivants. À l’oc­ca­sion, un recours au mime et une occu­pa­tion habile de la scène sug­gèrent un plateau rem­pli de per­son­nages. Le spec­ta­cle en paraît plus riche. Par sa présence, sa fraîcheur et son tal­ent, Jérémy Fer­rari saura vous dérid­er avec ses nom­breux per­son­nages imprévis­i­bles qui ressem­blent — en plus drôle — à ceux qu’on croise tous les jours.