Quand nous vous avons interrogé lors du premier jour des répétitions, vous nous avez dit que c’était un peu un rêve qui se réalisait. Quelques mois plus tard, le rêve est-il à la hauteur de ce que vous attendiez ?
C’est même plus que ce que je pouvais espérer. On a passé un cap inimaginable. Je suis comme un gosse au milieu d’un parc d’attractions. Jamais je n’aurais pu imaginer ça il y a tout juste un an. Ce personnage me correspond complètement. J’ai eu à apprendre et ingurgiter tout ce qui est déplacement animal et félin, ainsi que les postures qui alimentent la progression du personnage et de l’intrigue. C’est un régal.
Avez-vous pu apporter des choses au personnage ?
On a proposé des choses. Certaines ont fonctionné.
Comme quoi, par exemple ?
Il s’agit principalement de gestes. C’est une question d’attitude. Si le texte reste le même dans toutes les productions, chaque comédien a une émotion ou un feeling différents. Il y a, quoiqu’il arrive, une adaptation à faire en fonction de ça.
Avez-vous découvert des choses sur votre personnage en le jouant ?
Oui. Je suis fan du dessin animé, ce n’est plus un secret. En ayant la chance d’interpréter ce personnage de roi qu’est Mufasa, il a fallu creuser un peu plus loin en amont pour nourrir cette création de personnage. Pour moi, interpréter Mufasa, ça a été ajouter quelques lignes à son CV.
Etes-vous heureux de travailler avec une grande troupe comme celle du Roi Lion ?
Là aussi, c’est un régal de pouvoir avoir autant de personnes sur scène, et je parle autant de l’équipe artistique que de l’équipe technique. Le Roi Lion, c’est 150 personnes ; sans la lumière, le son ou le maquillage, il n’y a pas de magie. Le Roi Lion, c’est tout ça à la fois. Cette explosion qui a lieu sur scène chaque soir est due à l’addition de tous ces talents.
Le rythme soutenu des représentations vous fait-il peur ?
Au contraire, j’en redemande ! J’aimerais que ça dure quinze ans. J’ai grandi avec cette passion pour la scène, pour le spectacle, mais aussi pour la comédie que j’ai pu découvrir et approfondir sur cette production. Il ne faut surtout pas que ça s’arrête. A aucun moment, je n’ai à me poser la question de savoir si je vais tenir le rythme. Ce n’est que du bénéf’ !
Quel est selon vous le moment-clé de votre personnage ?
C’est le message que donne Mufasa à son fils lors de la séquence « Ils vivent en toi ». Il lui explique que ses ancêtres vivent en lui et que lui aussi, Mufasa, vivra en lui, quoiqu’il arrive. Il explique à Simba qu’il lui faudra, à un moment donné, faire son bout de chemin seul, mais que son père restera toujours là à ses côtés.