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Je suis un barbare (Critique)

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Je suis un barbareLec­ture-spec­ta­cle
Réal­i­sa­tion et inter­pré­ta­tion : Marielle Créac’h et Michel Dieuaide

Je suis un bar­bare, une inter­view fic­tive de Jean-Jacques Rousseau bâtie sur un flo­rilège de ses textes et accom­pa­g­née par sa musique.

Notre avis :

Et si Jean-Jacques Rousseau était inter­viewé de nos jours, plus de 300 ans après sa nais­sance ? Marielle Créac’h et Michel Dieuaide créent sous forme de lec­ture-spec­ta­cle une oeu­vre per­me­t­tant à Rousseau de se livr­er sans retenue. Dans Je Suis Un Bar­bare, il répond aux ques­tions d’une jour­nal­iste avec ses véri­ta­bles mots sous formes d’ extraits de ses ouvrages — comme Les Con­fes­sions — ou de ses cor­re­spon­dances. Ce for­mat fonc­tionne très bien et les répons­es sem­blent naturelles. Cette sit­u­a­tion anachronique per­met de con­stater que cer­tains pro­pos de Jean-Jacques con­ser­vent sou­vent une tonal­ité très actuelle.

L’au­teur du Con­trat Social se con­fie sur plusieurs thèmes : l’en­fance, l’é­d­u­ca­tion, la démoc­ra­tie, l’amour.… L’in­ter­view imag­i­naire per­met de redé­cou­vrir des élé­ments de la pen­sée de Rousseau mais égale­ment de décou­vrir des aspects moins con­nus du per­son­nage. Il évoque notam­ment la créa­tion de son opéra Le Devin du vil­lage dont des extraits (enreg­istrés) ponctuent régulière­ment l’en­tre­tien. Ces inter­mèdes don­nent d’ailleurs un aperçu agréable des tal­ents de musi­cien de Jean-Jacques Rousseau. Loin d’être réservé à un pub­lic d’ini­tiés, Je Suis Un Bar­bare apporte un éclairage orig­i­nal sur Rousseau qui donne envie d’en savoir encore plus sur lui, bien au-delà des sou­venirs scolaires !