La valeur n’at­tend pas le nom­bre des années. Jamie Cal­lum le prou­ve. Du haut de sa petite ving­taine d’an­nées, ce jeune anglais est annon­cé comme le nou­veau grand chanteur de jazz. A not­er : il a passé plusieurs années en France, durant son appren­tis­sage du piano-jazz. Il s’est pro­duit dans des cafés, des bars, his­toire de se forg­er le car­ac­tère. Si l’on peut raisonnable­ment penser que sa voix, un peu acide, manque encore de pro­fondeur, le bougre a un swing par­ti­c­ulière­ment mis en valeur par des arrange­ments musi­caux ad hoc. Ses inter­pré­ta­tions de stan­dards de comédie musi­cale comme « I could have danced all night », « Old dev­il moon », « I get a kick out of you » mais surtout « Singin’in the rain » don­nent un sérieux coup de jeune à cet exer­ci­ce de style. Dès l’ou­ver­ture de l’al­bum, avec « What a dif­fer­ence a day made », et sa mélodie enchanter­esse, le charme opère. Le frère du jeune chanteur a com­posé la chan­son qui donne son titre à l’al­bum : les tal­ents ne man­quent pas dans la famille. Reste à voir ce que donne sur scène ce trublion, bien décidé à en découdre avec l’im­age du croon­er. Déjà recon­nu et encen­sé en Angleterre et aux Etats-Unis, Jamie risque fort d’être adop­té par la France, c’est tout le mal qu’on lui souhaite.
Le site web du jeune homme : http://www.jamiecullum.com