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J’ai horreur du printemps (Critique)

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J'ai horreur du printemps
© Christophe Ray­naud de Lage
con­cep­tion : Mélis­sa Von Vépy et Stéphan Oliva
con­cep­tion musi­cale, piano : Stéphan Oliva
avec Claude Tchamitchi­an ou Sébastien Bois­seau (con­tre­basse), Ramon Lopez ou Christophe Mar­guet (bat­terie, per­cus­sions), Christophe Mon­niot (sax­o­phones)
per­for­mance et scéno­gra­phie : Mélis­sa Von Vépy
traite­ment image et vidéo : Maxime François
lumière : Xavier Lazarini

Entre cirque et jazz, hom­mage au Petit Cirque du dessi­na­teur de bande dess­inée Fred.

Une famille de bohémiens cir­cassiens trace sa route : Léopold, le forain bour­ru, Car­men, sa femme tac­i­turne tirant la roulotte et l’enfant marchant devant. Ils font d’étranges ren­con­tres dans un drôle d’univers. Manège tri­an­gu­laire entre musique, cirque et bande dess­inée, J’ai hor­reur du print­emps est une rêver­ie, un saut ver­tig­ineux dans l’univers de Fred.

Notre avis :

J’ai Hor­reur du Print­emps rend hom­mage au dessi­na­teur Fred (créa­teur de Philé­mon, entre autres). Mélis­sa Von Vépy et Stéphan Oli­va trans­posent sur scène l’univers de la bande dess­inée Le Petit Cirque. Des vignettes de la BD sont pro­jetées indi­vidu­elle­ment sur un écran avec de beaux effets dynamiques tels que des zooms avant/arrière rap­pelant le ciné­ma. L’écran sert égale­ment régulière­ment de « scène » à la cir­cassi­enne Mélis­sa Von Vépy qui évolue avec grâce et élé­gance tant dans les airs que sur les planch­es du théâtre. En don­nant vie au per­son­nage de BD Car­men, la jeune artiste fait rimer avec aisance acro­batie et poésie.

Le cirque et la BD sont égale­ment asso­ciés au jazz dans ce spec­ta­cle. Stéphan Oli­va, à la con­cep­tion musi­cale et au piano, a réu­ni un beau quatuor (inclu­ant le sax­o­phone, la con­tre­basse et la bat­terie) pour J’ai Hor­reur du Print­emps. Les com­po­si­tions séduisantes se mari­ent bien avec les déplace­ments de Mélis­sa Von Vépy et les dessins de Fred. Avec cette alliance entre les arts du cirque, du jazz et de la bande dess­inée, c’est un hom­mage fort et orig­i­nal à la fois qui est ren­du à l’œuvre de Fred.