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Isabelle Ferron : une actrice qui a du chien

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Regard en Coulisse : Avez-vous été impliquée dans la créa­tion du spec­ta­cle Chi­enne ?
Je par­ticipe à ce pro­jet depuis le début. Cela fait deux ans que l’on fait des lec­tures pour trou­ver un pro­duc­teur. Donc on pour­rait dire qu’on l’a vrai­ment mon­té ensem­ble avec Alex [NDLR : Alexan­dre Bon­stein]. Etant presque seule sur scène, il y a for­cé­ment un peu de lui et de moi, pas tant dans le texte mais au moins dans le jeu : le savant qui explique le pourquoi des crottes et le com­ment des canich­es par exemple.

Etes-vous une amie des bêtes ?
Comme Alex, j’ai tou­jours eu des chiens et des ani­maux. Je me suis amusée avec eux depuis toute petite. J’adore lorsqu’ils vous regar­dent en pen­chant la tête quand ils vous écoutent, comme s’ils com­pre­naient. C’est dire si les mimes et les mim­iques sont naturels pour moi. C’est drôle, depuis que je fais le spec­ta­cle, je rêve de mes anciens toutous, avec nostalgie.

Est-ce un spec­ta­cle sur les animaux ?
J’imagine que c’est une ques­tion toute rhé­torique… non, bien sûr ! Le spec­ta­cle par­le d’amour, de la dépen­dance à l’autre, d’abandon, de la mort. Cela con­cerne tout le monde, ce sont des thèmes uni­versels que l’on trou­ve tra­di­tion­nelle­ment dans les chan­sons. En revanche, la forme, les instru­ments sont vrai­ment orig­in­aux, plus rock and roll et gui­tare élec­trique que le clas­sique musi­cal. Thomas Suire utilise même un thérémin, un instru­ment aux sonorités assez futur­istes pour­tant inven­té au début du siè­cle dernier.

Quels sont les défis du rôle ?
L’interprétation est com­plexe et pré­cise car Alex voulait une trame dra­ma­tique forte. Je dois faire mon­ter la pres­sion pro­gres­sive­ment et camper une vraie angois­sée chronique. Il y a aus­si les choré­gra­phies, comme sur la chan­son « Naturelle ». Je ne suis pas une danseuse mais heureuse­ment Alex sait me diriger.

Y a‑t-il eu des mod­i­fi­ca­tions depuis les pre­mières dates ?
Oui quelques-unes. En par­ti­c­uli­er, on a vite déplacé la chan­son du poil. Elle avait car­ton­né lors de la Grande Fête du Théâtre Musi­cal en 2009 donc on savait que le pub­lic l’attendrait. Mais on s’est aperçu qu’elle arrivait trop vite, pas assez amenée, comme un poil sur la soupe. Je la chante main­tenant à la fin, on com­prend mieux son aspect dra­ma­tique sec­ond degré. C’est comme une sorte de rap­pel, un dernier moment fort qui détend les gens. En plus, je peux plus facile­ment m’amuser sur cette chan­son dont je peux dire que je l’ai dans la peau.

Avez-vous d’autres projets ?
Rien de con­cret pour le moment, mais comme d’habitude, j’aimerais bien altern­er théâtre et comédie musicale.