Regard en Coulisse : Avez-vous été impliquée dans la création du spectacle Chienne ?
Je participe à ce projet depuis le début. Cela fait deux ans que l’on fait des lectures pour trouver un producteur. Donc on pourrait dire qu’on l’a vraiment monté ensemble avec Alex [NDLR : Alexandre Bonstein]. Etant presque seule sur scène, il y a forcément un peu de lui et de moi, pas tant dans le texte mais au moins dans le jeu : le savant qui explique le pourquoi des crottes et le comment des caniches par exemple.
Etes-vous une amie des bêtes ?
Comme Alex, j’ai toujours eu des chiens et des animaux. Je me suis amusée avec eux depuis toute petite. J’adore lorsqu’ils vous regardent en penchant la tête quand ils vous écoutent, comme s’ils comprenaient. C’est dire si les mimes et les mimiques sont naturels pour moi. C’est drôle, depuis que je fais le spectacle, je rêve de mes anciens toutous, avec nostalgie.
Est-ce un spectacle sur les animaux ?
J’imagine que c’est une question toute rhétorique… non, bien sûr ! Le spectacle parle d’amour, de la dépendance à l’autre, d’abandon, de la mort. Cela concerne tout le monde, ce sont des thèmes universels que l’on trouve traditionnellement dans les chansons. En revanche, la forme, les instruments sont vraiment originaux, plus rock and roll et guitare électrique que le classique musical. Thomas Suire utilise même un thérémin, un instrument aux sonorités assez futuristes pourtant inventé au début du siècle dernier.
Quels sont les défis du rôle ?
L’interprétation est complexe et précise car Alex voulait une trame dramatique forte. Je dois faire monter la pression progressivement et camper une vraie angoissée chronique. Il y a aussi les chorégraphies, comme sur la chanson « Naturelle ». Je ne suis pas une danseuse mais heureusement Alex sait me diriger.
Y a‑t-il eu des modifications depuis les premières dates ?
Oui quelques-unes. En particulier, on a vite déplacé la chanson du poil. Elle avait cartonné lors de la Grande Fête du Théâtre Musical en 2009 donc on savait que le public l’attendrait. Mais on s’est aperçu qu’elle arrivait trop vite, pas assez amenée, comme un poil sur la soupe. Je la chante maintenant à la fin, on comprend mieux son aspect dramatique second degré. C’est comme une sorte de rappel, un dernier moment fort qui détend les gens. En plus, je peux plus facilement m’amuser sur cette chanson dont je peux dire que je l’ai dans la peau.
Avez-vous d’autres projets ?
Rien de concret pour le moment, mais comme d’habitude, j’aimerais bien alterner théâtre et comédie musicale.