Adaptation à la scène de Hymne, un roman de Lydie Salvayre
Mezzo-soprano : Majdouline Zerari
Jeu : Claudine Charnay
Théorbe et guitare : Etienne Galletier
Viole de gambe : Nolwenn Le Guern
Direction musicale : Marie-Laure Teissèdre
Mise en scène : Pierre-Alain Four
Notre avis :
Hendrix-XVIIe-Ciel est un voyage dans le monde de Jimi Hendrix. La comédienne Claudine Charnay commente le parcours fulgurant de Jimi Hendrix, de ses débuts à sa descente aux enfers en passant par ses faits d’armes à Monterey et surtout à Woodstock. Des projections vidéos d’époque illustrent en partie l’univers de Jimi Hendrix. Quelques semaines après avoir présenté avec Fanny Mouren une adaptation de l’opéra Cosi Fan Tutte version télé-réalité jouée à l’accordéon, le metteur en scène Pierre-Alain Four s’attaque à un autre projet ambitieux. Hendrix-XVIIe-Ciel s’inspire du livre Hymne écrit par Lydie Salvayre et ce voyage en grande partie musical présente la particularité d’évoquer la musique et la vie d’Hendrix…sans guitares électriques.
La musique accompagne en effet le récit mais c’est une viole de gambe qui rappelle le son électrique si caractéristique des guitares d’Hendrix ! Nolwenn Le Guern exploite son instrument d’une façon troublante avec des effets de saturation et une allure de « guitar hero » inattendus. Son duo avec Etienne Galletier au théorbe (et à la guitare sèche) fonctionne bien. Hendrix-XVIIe-Ciel fait également la part belle au chant lyrique. Il n’est pas toujours évident d’établir un lien entre ces séquences lyriques et le monde de Jimi Hendrix mais le parti pris est de ne pas s’ancrer dans une période unique et de ne pas hésiter à faire rimer rock et baroque. Cette approche est par certains moments déroutante mais le chant de la remarquable mezzo-soprano Majdouline Zerari contribue à créer une étrange et agréable sensation d’envoûtement.
Entre rock, lyrique et vidéo, Hendrix-XVIIe-Ciel fait revivre la « légende de Jimi » en faisant fi de tous les codes. Une forme de rock’n’roll attitude qui ne peut laisser indifférent le spectateur, qu’il soit adepte de Jimi ou non…