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Hairspray (Critique)

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Un musi­cal de Marc Shaiman et Scott Wittman
Mise en scène de Ned Grujic
Adap­ta­tion : Stéphane Laporte et Nico­las Laugero Lasserre

Cri­tique parue lors des représen­ta­tions d’Avril et Mai 2011

Après avoir importé Fame, Hair et Foot­loose avec plus ou moins de bon­heur, Loren­zo Vitali invite actuelle­ment à plonger dans l’Amérique des six­ties post-Mad Men avec Hair­spray. Et cette fois, c’est une réus­site. L’adaptation française, de Stéphane Laporte et Nico­las Laugero Lasserre, est de qual­ité, four­mil­lant de références sur l’époque et respec­tant la musi­cal­ité de la ver­sion orig­i­nale. Des musi­ciens live et une troupe énergique font hon­neur au dynamisme de l’œuvre, notam­ment grâce aux choré­gra­phies intel­li­gentes de Mar­tin-Matthias Yse­baert qui sait par­faite­ment met­tre en valeur les moments de groupe. On aurait souhaité un peu plus de moyens dédiés aux décors ou à cer­tains cos­tumes mais, juste­ment, cela reste très « acces­soire » et cela ne nuit pas fon­da­men­tale­ment au spec­ta­cle et à son pro­pos. Car la petite his­toire de Tra­cy, ado­les­cente aux formes hors normes qui se bat aux côtés de ses amis noirs dans l’Amérique encore ségré­ga­tion­niste, est par­faite­ment servie par une troupe où – qua­si­ment – tous les rôles sont idéale­ment dis­tribués. Franck Vin­cent campe une Edna imposante mais attachante, très en légèreté, tant dans l’interprétation qu’en danse. Mis­ant sur l’émotion, le pas-de-deux avec Gilles Vajou est très réus­si. Edouard Thiébaut est, quant à lui, un Corny Collins de car­ac­tère qui oscille entre le croon­er lisse et l’homme de con­vic­tion. Côté « méchants », on aime détester le réjouis­sant duo mère-fille com­posé par Tiffanie Jamesse et Car­o­line Devismes autant qu’on appré­cie la mal­adroite Pen­ny (Marie Facun­do). Enfin, Lola Ces pos­sède ce qu’il faut de per­son­nal­ité, de tal­ent et d’énergie pour offrir une Tra­cy con­va­in­cante et pétil­lante. Ajoutez les chan­sons dynamiques, un livret tout en opti­misme et une bonne humeur com­mu­nica­tive et vous obtenez un Hair­spray qui ne démérite pas si on le com­pare aux pro­duc­tions de Lon­dres ou Broad­way. Un spec­ta­cle famil­ial eupho­risant. Wel­come to the 60’s !