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Gutenberg ! Le musical (Critique)

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gutenbergDe Scott Brown & Antho­ny King.
Adap­ta­tion : Bap­tiste Delval.
Mise en scène : Nico­las Guilleminot.
Piano & Direc­tion musi­cale : Sébastien Menard.
Choré­gra­phie : Johan Nus.
Avec : Philippe d’Av­il­la & Sébastien Valter.

Résumé : « Ils rêvaient de créer un musi­cal… Mal­heureuse­ment, ils l’ont fait ! »
Deux auteurs en herbe, pas­sion­nés et opti­mistes, présen­tent une lec­ture de leur pre­mier spec­ta­cle : un grand et « broad­waysque » musi­cal sur l’inventeur de l’imprimerie Johann Guten­berg. A par­tir d’un fonde­ment his­torique très dis­cutable, avec naïveté, beau­coup de cœur et un ent­hou­si­asme sans fin, Max Fonte­nay et Sam Berg­er jouent, dansent et chantent tous les rôles de leur incroy­able épopée dans l’espoir de réalis­er leur plus grand rêve : sign­er un con­trat avec un des pro­duc­teurs «for­cé­ment » présents dans la salle…

Notre avis : Adap­té d’un spec­ta­cle améri­cain, joué notam­ment off-Broad­way et à Lon­dres, Guten­berg ! le musi­cal racon­te l’his­toire de deux auteurs-com­pos­i­teurs ayant écrit une comédie musi­cale sur Guten­berg et en présen­tant une lec­ture publique. Dans une veine à la Spa­malot, Guten­berg ! se décline sur le mode de l’hu­mour potache et des gags récur­rents, tout en défen­dant un pro­pos sincère sur le fait de croire en ses rêves et en se moquant (à sa manière) de l’obscurantisme.
Dans une adap­ta­tion de Bap­tiste Del­val (qui intè­gre, du coup, quelques amu­santes références au théâtre musi­cal français), ce Guten­berg fait la part belle à ses inter­prètes. Sur scène, Sébastien Val­ter (Sauna, Blanche-Neige et moi) et Philippe d’Av­il­la (Roméo et Juli­ette, Les instants volés, Kid Manoir 2), accom­pa­g­nés par Sébastien Ménard, mouil­lent leur chemise et inter­prè­tent avec énergie et flu­id­ité une mul­ti­tude de per­son­nages. Nous ne fer­ons pas de mau­vais jeu de mots, du type : « Cha­peau les gars, vous endossez avec tal­ent plusieurs cas­quettes » car les cas­quettes sont pré­cisé­ment les acces­soires (qua­si­ment les seuls du spec­ta­cle) util­isés pour car­ac­téris­er les dif­férents per­son­nages. Avec vir­tu­osité, dans un procédé de mise en scène orig­i­nal et pré­cis, les deux comé­di­ens inter­prè­tent tour à tour Guten­berg, un moine méchant ou divers Teu­tons… et Teutonnes.
Ce musi­cal décalé sera à Avi­gnon cet été avant un retour parisien la sai­son prochaine.