Accueil Rencontre Guillaume Cramoisan de la Troupe du Phénix — De Brassens à Shakespeare

Guillaume Cramoisan de la Troupe du Phénix — De Brassens à Shakespeare

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Guillaume Cramoisan dans La Nuit des Rois ©DRGuil­laume Cramoisan, pourquoi avez-vous choisi de jouer La Nuit des Rois, un clas­sique de Shakespeare ?
En tant que troupe, nous recher­chions une pièce où un cer­tain nom­bre de rôles cor­re­spondraient avec notre esprit fes­tif et musi­cal. La Nuit des Rois s’est imposée à nous à tout point de vue.

Est-ce une volon­té de faire décou­vrir Shake­speare au grand pub­lic , ou de pro­pos­er une ver­sion différente ? 
Notre volon­té est de désacralis­er le théâtre afin de le ren­dre acces­si­ble à tous. D’ailleurs
nous avons écourté la durée de l’oeu­vre qui dure 2h15 au lieu de 3h. La tra­duc­tion et l’adap­ta­tion ont été conçues sur mesure pour la troupe du Phénix.

De nou­velles têtes ont fait leur appari­tion, la troupe se renouvelle ? 
Le renou­velle­ment de la troupe est quelque chose que je n’avais pas anticipé. En fait, cer­tains comé­di­ens ont éprou­vé le désir de pren­dre le large quelque temps. Leur départ a per­mis à d’autres de nous rejoin­dre. Finale­ment, c’est très agréable d’avoir du sang neuf au sein de la troupe, cela nous apporte beaucoup.

Le jeu des acteurs est très étoffé…
Nous avons joué La nuit des Rois pour la pre­mière fois en 1999, c’est vous dire si nous con­nais­sons bien l’oeu­vre ! Les comé­di­ens ont eu le temps de mûrir leur per­son­nage et de se les appro­prier com­plète­ment. La com­plic­ité qui nous lie est égale­ment un fac­teur impor­tant. Nous nous amu­sons beau­coup sur scène !

On ressent des influ­ences musi­cales très divers­es… Quelles lignes direc­tri­ces avez-vous don­né au com­pos­i­teur Fred Pallem ? 
Anne Bour­geois, notre met­teur en scène, et Fred Pallem ont tra­vail­lé en binôme pour choisir les ambiances musi­cales. Fred Pallem a d’abord choisi les instru­ments et ensuite tra­vail­lé sur l’am­biance musi­cale. Il est par­ti sur une approche thé­ma­tique, un mélange de musiques pop­u­laires : Klezmer, Balka­ns, musette, cirque, ménestrel et west­ern, mélange qui con­stitue un genre hybride qui con­stitue « la musique de l’Il­lyrie ». Nous avons vrai­ment tenu à inté­gr­er les chan­sons en con­ser­vant l’e­sprit shake­spearien. Nous nous sommes égale­ment servis de la musique pour faire des coupures dans le texte et main­tenir ain­si un rythme à l’histoire.

Après le Théâtre 13, quelle est la suite des événe­ments pour la Troupe du Phénix ?
Nous par­tons en tournée pour jouer La Nuit des Rois en jan­vi­er 2005 dans toute la France mais, aupar­a­vant, nous présen­terons, cet été, à Avi­gnon, Splen­deur et Mort de Joaquin Muri­eta de Neruda.

Guil­laume Cramoisan, vous con­ciliez théâtre et tour­nage, votre emploi du temps est bien rempli !
Effec­tive­ment, je gère tour­nage et théâtre en même temps. C’est très fati­gant mais telle­ment enrichissant. Je suis vrai­ment heureux de retrou­ver chaque soir « ma famille de théâtre ». C’est un vrai bon­heur de jouer ensem­ble alors je m’arrange pour par­tir à l’heure sur les tournages.

Juste­ment, le pub­lic aura-t-il prochaine­ment l’oc­ca­sion de vous voir sur le petit ou le grand écran ?
Côté télévi­sion, on peut déjà me voir dans PJ et, prochaine­ment, dans Le grand patron et Le juge est une femme. Côté ciné­ma, je fais par­tie de la trilo­gie que tourne Claude Lelouch et je par­ticipe égale­ment au sec­ond volet de Pédale douce