
Golan Yosef, que savez-vous de votre futur rôle ?
Je jouerai un jeune artiste, qui squatte dans le théâtre. C’est le seul personnage qui ne fait pas partie de la famille du cirque et n’est lié à aucun membre de la troupe. Étranger, il a passé une audition, s’est fait remarquer par les deux sœurs qui dirigent le cabaret et présente désormais un numéro. Mais il va vivre un drame, car il a fini par tomber amoureux de sa partenaire de jeu. Or, chaque soir, celle qui est sa fiancée à la scène le quitte… Il croit tellement dans les émotions qu’il joue, confondant en quelque sorte son rôle et la réalité, que cela le rend malade. Il ressent donc tous les soirs la même misère, à en pleurer. Au point qu’il souhaite même tout arrêter.
Que vous inspire ce monde du cirque ?
J’ai toujours aimé le cirque. J’ai d’ailleurs commencé des entraînements de circassien il y a quelques mois. Je voulais découvrir de nouveaux exercices, apprendre et compléter mes disciplines en tant qu’artiste. Chose étonnante, c’était en novembre et je n’avais pas du tout entendu parler du projet de Love Circus à ce moment-là ! J’en ai discuté depuis avec Stéphane Jarny. Il m’a qu’il allait essayer d’exploiter les talents de chacun : en plus du chant, de la danse, du jeu, il y aura peut-être quelques acrobaties…
Qu’y aura- t‑il de nouveau pour vous dans Love Circus ?
Je vais chanter ! Je n’ai jamais chanté en spectacle, et très rarement devant des gens. Pourtant, une fois sur scène, je perds ma timidité. Lors de l’audition par exemple, je me suis senti super libre et cela s’est très bien passé. Après, ce furent les ateliers de théâtre avant que je ne sois choisi pour le rôle.
Le public vous a connu dans Dracula. Que retenez-vous de cette aventure et quel a été votre parcours depuis ?
J’ai quitté la compagnie new-yorkaise dans laquelle j’évoluais pour faire Dracula. Avant, j’avais déjà tourné dans quelques films et fait un peu de théâtre. Ce spectacle m’a bien sûr donné une petite notoriété. Mais une notoriété finalement assez réduite, car j’étais limité dans mon rôle. Disons que le public a surtout gardé de moi l’image d’un danseur, pas forcément celle d’un comédien ! Je vais me rattraper avec Love Circus. Là, je vais totalement me lâcher ! Le public qui ne s’attend pas à me voir chanter ou jouer sera sûrement surpris. Je prends d’ailleurs tous les jours des cours de chant, de théâtre, en plus des chorégraphies que je crée et que je présente. J’étais par exemple en janvier au FIDO (Festival International de la Danse de Ouagadougou), invité par sa directrice, Irène Tassembédo, pour une création avec des danseurs de son école. Enfin, je suis en train d’ouvrir ma propre association afin de pouvoir plus facilement imaginer et proposer des chorégraphies, des danses et répondre aux demandes. La clef pour moi réside dans la création, même si actuellement ma priorité reste le chant et la danse pour Love Circus !