
Vous êtes à l’initiative de ce groupe vocal ainsi que le manager. Pouvez-vous nous en expliquer le mode de fonctionnement ?
David Jean : Le groupe Vocal Les Garçons (alias CINPHONIQ) est composé à ce jour de onze chanteurs … pour être précis de dix copains : Yoni Amar, Fabian Ballarin, Laurent Ban, Gregory Benchenafi, Pierre Donore, Bastien Jacquemart, David Jean, Régis Olivier, Jean-Michel Vaubien, Valéry Rodriguez, Mathieu Zambon.
Les garçons pour moi c’est une bande de « fous chantants », onze voix au caractère bien trempé et le tout au service de la bonne humeur et la joie de vivre !
Une bonne humeur débordante d’ailleurs, bien difficile à maîtriser lors des répétitions. Une cour de récréation : la cloche sonne mais personne ne veut rentrer en classe ! Mais, comme ce sont tous des surdoués dans leur domaine, je n’ai jamais eu à rougir du résultat, bien au contraire ! Le concept final des Garçons est né lors des répétitions.
Pour être honnête, j’ai longtemps cherché notre image, testé des axes commerciaux et marketing pour vendre le groupe « Les Garçons », alors que je l’avais sous les yeux, à chaque répétition : une immense joie de se retrouver pour chanter ensemble. Cela me fut difficile pour moi d’accepter et de concevoir la légitimité du concept : un projet de grande qualité vocal dans de grands éclats de rire permanents.
Bref … J’aime Les Garçons !
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce groupe ? Quelle en est sa force ?
Jean-Michel Vaubien : Ce que j’apprécie dans le groupe Les Garçons, c’est la capacité que nous avons à rire de tout. C’est une vraie bande de copains que je prends plaisir à retrouver.
La force du groupe et ce qui en fait une entité intéressante, c’est le fait que nous soyons tous solistes mais que nous nous mettons au service d’un collectif, au service de chacun pour le soutenir dans ses leads. Pas d’histoire d’ego chez nous !
Comment avez-vous intégré le groupe des Garçons ?
Mathieu Zambon : Une amie m’avait parlé d’un casting pour un projet d’album avec dix chanteurs de comédie musicale il y a deux ans de ça. J’ai donc rencontré David et passé un casting informel au sein de sa chorale les BCBG, que j’ai rejointe par la suite avant de partir sur Le Magicien d’Oz. Le projet ne s’est pas fait mais nous sommes restés en contact et il m’a proposé d’intégrer une version à huit chanteurs pour l’émission « Incroyable Talent ». Étant particulièrement sensible au travail de polyphonie, j’ai dit oui sans hésiter, surtout à l’idée d’intégrer une formation de chanteurs d’un tel calibre. Un pur régal vocal mais aussi des moments de franche rigolade avec ces artistes accueillants et généreux.

Quel est votre meilleur souvenir avec le groupe ?
Fabian Ballarin : Il y en beaucoup mais je pense que c’est notre première fois sur scène. C’était en 2009, nous devions interpréter deux titres gospel a capella lors d’un concert pour une œuvre caritative au Théâtre de Poissy. Sur le deuxième titre, nous sommes partis en totale improvisation sur des versions zouk, country et rap. A ce jour, nous nous sommes rendu compte de notre complicité sur scène et de notre faculté à tout improviser sur l’instant, créant ainsi des moments uniques.
Et plus récemment, un fou rire lorsque Valéry Rodriguez a dû monter sur scène avec deux chaussures gauches !
Quel est votre répertoire ? Quelle est votre spécialité ?
Valery Rodriguez : Le répertoire est entièrement composé de « coups de cœur » … interprétés a capella ou sur bande instru. Nous revisitons les grands succès d’artistes comme Queen, Adèle, Jason Mraz, Beyoncé pourvu que cela sonne à huit voix. On se fait plaisir avant toute autre attente.
Ma spécialité dans le groupe est la couleur lyrique ou saturée selon la demande… et la danse bien sûr.
Comment se passe le travail autour des chansons : le choix puis les arrangements ?
Pierre Donoré : Les chansons sont des tubes internationaux que nous réinventons avec des arrangements vocaux originaux, qui mêlent souvent des mash-up (mixes de plusieurs chansons), comme par exemple, notre demi-finale de « La France a un incroyable talent » où nous avons mélangé « Rise Like A Phoenix » de Conchita Wurst et « Skyfall » de Adèle. Les arrangements sont principalement réalisés par David Jean, mais aussi par Fabian Ballarin et Bastien Jacquemart.
Comment se déroule une répétition des Garçons ?
Bastien Jacquemart : Plus qu’une répétition, c’est d’abord de véritables retrouvailles, car nos vies bien remplies ne nous permettent généralement pas de nous voir en dehors de ces séances de travail. Chaque répétition démarre donc sous le signe de la bonne humeur et de la plaisanterie. Un ton qu’il est parfois difficile de laisser de côté une fois rentré au cœur du travail, sous le regard réprobateur mais néanmoins tendre de notre David. Car oui, trouver un peu de sérieux au milieu des blagues qui fusent, c’est un parcours du combattant pour notre leader !
Mais c’est finalement dans l’ADN de ce groupe. Car nous sommes entourés de personnes plus talentueuses les unes que les autres et capables de développer une vraie force de travail. Mais ce qui nous différencie, et la raison même de notre réunion, c’est l’amour profond que nous nous portons, les uns envers les autres (sauf un, mais on ne dira pas qui).
Qu’est-ce que nous pouvons souhaiter aux Garçons ?
Régis Olivier : Une longue vie aux Garçons ! Des projets, des concerts, des duos avec d’autres artistes, une comédie musicale… Pourquoi pas ?
Non, mieux, que l’on chante encore tous ensemble à nos 80 ans. Vieillir vocalement ensemble, devenir des vieux beaux à la voix chevrotante mais … heureux ! On pourra peut-être re-participer à « La France a un Incroyable Talent » dans la catégorie seniors et on gagnera !
Quelle est votre expérience personnelle au sein du groupe ?
Laurent Ban : Je suis arrivé dans le groupe matrice qui s’appelait Cinphoniq en 2008. Nous étions alors cinq lascars : David Jean, Fabian Ballarin, Yoni Amar, Corson et moi. Puis le groupe a évolué sous l’égide de David Jean vers « Les Garçons », où nous nous retrouvons dans un vivier de onze gars talentueux dont le registre n’est plus seulement l’a cappella. Cela fait donc huit ans que David a su utiliser ma voix, pouvant alterner entre les graves profonds et les aigus ténorisants, voir le falsetto suraigu. Nous avons chacun notre style de voix, et cela nous permet d’avoir nos parties lead, tout en étant à l’écoute des autres lors des harmonies et contre-chants. J’ai donc bourlingué avec ces joyeux drilles dans des émissions télévisuelles (« Sing Off », « Incroyable Talent », « TPMP »...) des concerts (La Reine Blanche, Le Reservoir, L’Européen, etc…) et les événements et interventions sauvages « Gare aux Garçons » (dans les halls de gare de la France entière), et les happenings, là où le vent nous porte, vous pouvez même nous retrouver dans quelques publicités bien senties, avec toujours les mêmes mots d’ordre :rigueur vocale et déconnade !
Pouvez nous nous expliquer le système d’alternance dans les garçons ?
Yoni Amar : « Les Garçons » est un collectif composé de onze chanteurs mais à ce jour nous nous produisons avec huit personnes sur scène sauf demande exceptionnelle.
Notre participation ou alternance se décide en fonction des contrats extérieurs de chacun. Nous sommes donc amenés à apprendre différents pupitres pour un même titre. Nous respectons et exploitons nos capacités et couleurs vocales au service de la chanson.Il n’y a pas de leader vocal, ou peut-être le groupe lui-même.
Quel est le rêve le plus fou des Garçons ?
Gregory Benchenafi : Le rêve le plus fou de cette joyeuse équipe de dingues serait de se produire sur scène un peu partout dans le monde et de continuer à prendre autant de plaisir à se retrouver. Avec un album à la clé, ce serait pas mal aussi !
Les Garçons en concert à l’Européen le 18 juin 2016 à 20h30 (avec le groupe Ménilmontant).
Renseignements et réservations ici.