Un spectacle écrit et interprété par Frédéric Strouck.
Mise en scène de Sophie Tellier et Olivier Podesta.
French Class ! est à la fois un one man show et un récital, agrémenté d’une histoire originale. Une comédie musicale pour un seul interprète.
Utilisant plus de 50 tubes contextualisés dans l’intrigue, Frédéric Strouck vous entraîne dans les mésaventures d’un professeur de français parti refaire sa vie au USA.
L’occasion de découvrir en chansons un regard tendre et ironique sur l’Amérique de son enfance confrontée à l’expérimentation de l’expatriation.
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Notre Avis :
Il y a de belles intentions et de belles réussites dans ce petit spectacle. Passionné de comédie musicale, Frédéric Strouck a fait bien attention de construire son « one man show chantant » autour d’une histoire qui, au fond, n’est pas trop tirée par les cheveux. Fourmillant de références culturelles franco-américaines, la narration exploite sans retenue certains filons et trouve parfois quelques pépites. Notamment, la plongée dans le répertoire peu inspiré des chanteurs français reprenant des tubes de langue anglaise avec des traductions grotesques finira même par amuser les plus réticents à la variété ringarde. Le parcours de la géographie américaine au travers de chansons françaises est plaisant. Les filons sont aussi d’ordre lexical : les mots français couramment usités outre-Atlantique (rendez-vous, déjà vu…) et les multiples choses qui y sont qualifiées de « French » (frites, portes et autres lettres). Pour aider le public non familier avec toutes ces références plus ou moins culturelles, un show multimédia explicite tout ce qu’il faut savoir pour apprécier le spectacle. Sur un rythme endiablé, Frédéric Strouck est l’homme orchestre qui fait rire ou émeut, chante fort justement et procède aussi à quelques changements de costumes amusants. Quelques points négatifs sont à noter. On ne comprend pas bien l’intérêt de se trouver dans une salle de classe comme prétexte à la narration ; l’attitude du prof est parfois désagréable et sa chanson trop longue. On regrette aussi le côté un peu systématique des blagues lexicales ; n’est pas Raymond Devos qui veut. Enfin, le jeu est parfois maladroit, signe que le spectacle n’est pas encore complètement rôdé.